Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Prisonnier – 2e partie

Des héros se racontent

Prisonnier – 2e partie

Transcription
Le commandant de compagnie avait demandé un barrage d'artillerie quand il a vu qu'on était mal pris; un barrage de notre propre artillerie. Et ce barrage-là nous est arrivé sur le dos au moment où on partait de la place. Fallait s'en aller vers les lignes allemandes nous autres là, là. Hein. On pouvait pas s'en aller du côté des Alliés, de notre monde. Alors on s'en éloignait. Mais en s'en éloignant, on se trouvait à passer sur le terrain pour lequel on avait demandé un bombardement. On a passé dans notre propre barrage d'artillerie. J'ai jamais vu l'enfer comme ça. Au bout du champ y'a seulement qu'un blessé. Y'avait rien qu'une égratignure sur la tempe. Le groupe qu'on était là. Incroyable ! Je le sais pas comment ça se fait qu'on a passé au travers de ce champ-là, pour arriver au bout du champ, sauter dans un canal, dans l'eau jusqu'ici pour se protéger parce que ça… les éclats tombaient de partout. Y'avait peut-être deux régiments d'artillerie qui tiraient à pleine vitesse. Finalement, on est arrivé au bout du champ pis le barrage a arrêté. Et là, on a continué à marcher. On est arrêté à une ferme. Là ils nous ont offert du café. Aye ! C'est drôle ! Prisonnier là, c'est pas normal là, hein !?
Description

Après avoir été capturé, M. Boivin, ses compagnons et leurs gardiens sont presque « miraculés ».

Adrien Boivin

Ayant acquis de l’expérience militaire en tant que réserviste, c’est comme instructeur que M. Boivin commence sa carrière militaire professionnelle; il est alors spécialiste en gaz toxiques (gaz de guerre). Engagé avec le Régiment de la Chaudière, il est stationné à divers endroits au Canada (Rimouski, Valcartier, Lauzon), mais à titre de volontaire, il se retrouve assez rapidement dans un dépôt d’effectifs en Angleterre, en 1943. À la mi-juin 1944, quelques semaines après le jour J, il est envoyé au front comme renfort pour le Régiment de Maisonneuve. C’est là, dans un peloton de pionniers, qu’il apprend le métier de démineur, qu’il pratique jusqu’à la fin de la guerre. Il se rend jusqu’aux Pays-Bas, est fait prisonnier puis libéré, avant d’être rappelé en Angleterre afin de former de nouvelles troupes de renfort. C’est là qu’il vit la fin de la guerre. Il quitte la vie militaire en 1946. Depuis, il est retourné plus de vingt fois en France afin de retrouver de vieilles connaissances de guerre et prendre part à diverses activités de Souvenir.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:18
Personne interviewée :
Adrien Boivin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :