L’avion connu sous le nom Tracker canadien a été conçu à partir de l’avion S2F-1 de la Grumman Aircraft Corporation et construit sous licence au Canada par Havilland Canada. Dès 1956, 99 Tracker construits au Canada sont entrés en service et ont remplacé les anciens Grumman Avengers. L’objectif du Tracker était de fournir une protection anti-sous-marin à longue portée au porte-avions NCSM Bonaventure, également connu sous le nom de « Bonnie ». Les Tracker ont également été construits plus courts (45,72 centimètres [18 pouces] de moins) que les Grumman S2 ordinaires afin qu’ils puissent entrer dans les travées de hangar du porte-avions.
Le Tracker canadien disposait d’une quantité impressionnante d’équipements, notamment : une perche de détecteur d’anomalie magnétique (MAD), des radars de recherche en surface, des soutes à bombes internes, des torpilles, un projecteur puissant pour repérer les contacts en surface dans l’obscurité, des fusées éclairantes, des distributeurs de bouées acoustiques et des fusées.
Le Tracker canadien 131 était le 30e construit par De Havilland à la fin des années 1950 et portait le numéro de série 1531. En 1969, la force aérienne a repris les Tracker et ont réorienté l’appareil pour qu’il joue un rôle antinavire. Ils ont renommé l’avion « CP-121 » et le numéro de série 1531 a été changé pour le 12131. Cette modification a exigé la suppression de toute l’électronique anti-sous-marine et l’ajout de pylônes de voilure équipés de roquettes air-sol CRV-7. Les tâches courantes de l’appareil comprenaient des patrouilles antidrogues, des patrouilles de pêche ainsi que des opérations de recherche et de sauvetage. Le Tracker a également servi d’avion d’entraînement pour les opérateurs de détecteurs électroniques aéroportés (OP DEA) pendant son séjour avec le 880e Escadron de reconnaissance maritime (MR) à la BFC Summerside. En 1990, le Tracker 12131 a été retiré du service du MDN, et une demande a été faite au MDN pour que le Tracker soit ajouté à l’exposition d’avions Argus et Voodoo à la base.