Lorsque l’hôpital militaire Sunnybrook a ouvert ses portes en 1948, chaque bloc de traitement du bâtiment principal était identifié par une plaque représentant des militaires ou des lieux de bataille où tant de sacrifices ont été consentis. Bien que les plaques aient été retirées lorsque Sunnybrook est passé du statut d’établissement pour vétérans à celui d’hôpital général universitaire entièrement affilié en 1966, elles ont été inaugurées à nouveau en 2018. L’aile Atlantique est actuellement appelée Aile B.
Dès le début des hostilités de la Seconde Guerre mondiale en 1939, la route de ravitaillement sur l’Atlantique, allant de l’Amérique du Nord au Royaume Uni, est menacée. Pendant six longues années, la MRC, la MMC et le CARC seront les participants principaux de ce qu’on appellera la bataille de l’Atlantique.
Les voies maritimes de l’Atlantique Nord deviennent un sinistre champ de bataille. La navigation dans l’Atlantique Nord est extrêmement dangereuse et les membres de la Marine et de la marine marchande meurent non seulement à la suite des attaques de l’ennemi, mais aussi de l’exposition aux intempéries et des accidents qu’entraînent le brouillard et les tempêtes d’hiver. La protection n’est pas non plus suffisante pour empêcher de lourdes pertes. On manque de navires de guerre et d’avions de patrouille maritime; la formation et les techniques modernes font défaut.
En 1939, le Canada ne possède que quelques dizaines de navires marchands immatriculés au Canada dont six destroyers, cinq petits dragueurs de mines, deux navires d’entraînement et une seule escadrille d’hydravions militaires modernes à coque. Nul n’aurait pu prédire que cette minuscule force navale canadienne allait jouer un rôle déterminant dans la bataille de l’Atlantique, et que la marine marchande canadienne acheminerait du ravitaillement partout dans le monde.