Pendant de nombreuses années, l’église Cronyn Memorial a été l’église de garnison du Royal Canadian Regiment et des détachements de la Force permanente stationnés à Londres après la Première Guerre mondiale. L’église s’appelait à l’origine la Memorial Church et a été inaugurée officiellement le 14 décembre 1873.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le Royal Canadian Regiment avait l’habitude de défiler à l’église Cronyn Memorial le troisième dimanche de chaque mois. Son ancien drapeau régimentaire était accroché dans le chœur de l’église. Le 1er bataillon du Royal Canadian Regiment a déposé son ancien drapeau régimentaire à l’église Cronyn Memorial le 26 mai 1932. Autrefois, les drapeaux régimentaires jouaient un rôle prépondérant dans de nombreuses batailles. Ils servaient à identifier les unités dans la bataille, marquant souvent le point central d’un combat. Les drapeaux capturés représentaient un trophée prisé, ils attiraient l’attention de l’ennemi et inspiraient une grande bravoure. À la fin du 19e et du 20e siècle, cependant, ils n’étaient plus apportés au combat, mais leur statut du cœur et de l’âme d’un régiment perdurait, et le dépôt des drapeaux représente les hommes qui ont sacrifié leur vie et aide à préserver leur mémoire. L’affiliation entre l’église et le régiment était profonde et durable.
En 2016, lorsque l’église Bishop Cronyn a été restructurée, le Musée du Royal Canadian Regiment a récupéré les drapeaux du Royal Canadian Regiment qui y ont été déposés en 1932 et 1991, ainsi que le drapeau du RCR de la Reine du 1er Bataillon, présenté en 1959.
Le drapeau régimentaire et le drapeau royal ont été présentés au Régiment pour la première fois à Toronto le 11 octobre 1901 par le duc de York, futur roi George V. Il a fallu cinq ans pour blasonner les honneurs de la bataille du nord-ouest du Canada et de la guerre d’Afrique du Sud sur les drapeaux nouvellement présentés. Une bannière de l’Union Jack, connue sous le nom de « bannière sud-africaine », a été présentée au nom du roi Édouard VII en 1904, à Ottawa, par le gouverneur général du Canada, le comte de Minto. Le port de la bannière sud-africaine était d’usage lors du jour de Paardeberg et d’autres parades régimentaires jusqu’à la fin des années 1920.