Bon nombre des personnes qui sont libérées des Forces armées canadiennes (FAC) craignent que leurs compétences et leur expérience militaires ne comptent pas pour beaucoup lorsqu’ils entreprennent une nouvelle carrière après le service. Cela est certainement passé à l’esprit du sergent de la Réserve Drew Semper. Mais après avoir quitté l’Aviation royale canadienne en tant que technicien en avionique, il a perfectionné ses compétences et est maintenant apprenti électricien dans le secteur privé.
S’appuyant sur sa propre expérience, il a quelques conseils pour les membres actuels des FAC dont la libération du service approche.
L’ambition de servir
Drew Semper a toujours su qu’il voulait servir dans la Force aérienne. Ou presque.
Ayant grandi à Niagara-on-the-Lake, en Ontario, il s’est enrôlé dans les cadets de l’air à l’âge de 12 ans. À l’école secondaire, il a suivi un programme coopératif d’un semestre avec le Lincoln and Welland Regiment de la Première réserve. Ce programme lui a non seulement donné une formation de base, mais aussi un certain nombre de crédits d’études secondaires.
En 1996, il a été transféré à l’Aviation royale canadienne régulière, où il a suivi une formation en avionique.
« L’avionique couvre toute l’électronique d’un avion, de la communication au radar en passant par le guidage des armes et tout le reste », explique-t-il.
Drew a commencé sa carrière militaire avec le 402e Escadron à Winnipeg, aidant à entretenir le CC/CT142 Dash 8 de la Force aérienne. Il a ensuite été affecté au 408e Escadron tactique d’hélicoptères à Edmonton, qui pilote les hélicoptères CH146 Griffon. Alors qu’il faisait partie de cet escadron, il a participé à une mission en Bosnie en 2004.
De décembre 2008 à mai 2009, il a été affecté en Afghanistan avec les hélicoptères Griffon, et de juin 2010 à mars 2011, en tant que membre des équipages qui ont entretenu et réparé les hélicoptères CH147 Chinook canadiens. Il décrit son expérience cette année-là comme « chaude, malodorante et surtout monotone, à l’exception des attaques à la roquette visant la base ».
Même là, l’intérieur de la base était beaucoup plus sûr que l’extérieur. « Une fois, nous avons atterri un Chinook à l’extérieur du périmètre, se rappelle-t-il. Nous avons atterri au milieu d’un anneau d’acier, un cercle de VBL [véhicules blindés légers]. »
Par la suite, il a participé à une mission au Koweït de 2014 à 2015. Il décrit cette mission comme « plus tranquille qu’en Afghanistan », non seulement à cause de l’emplacement, mais aussi parce qu’elle consistait à entretenir des jets CF18. « Les hélicoptères sont très réactifs. Vous sortez immédiatement pour répondre à une situation ou à un besoin. Les missions des jets, en revanche, sont prévues à l’avance. »
La retraite
En 2016, il a pris sa retraite de la Force régulière au grade de sergent. Il est retourné à la Première réserve avec le 408e Escadron tactique d’hélicoptères, s’installant à Edmonton où sa femme, Sheelagh, travaille.
Ayant décidé de mettre l’avionique de côté, Drew a poursuivi une carrière dans le secteur privé en tant qu’électricien. Il a profité des services de réorientation professionnelle offerts aux membres des FAC en transition. Cela l’a aidé à trouver les bonnes ressources en ce qui concerne la formation.
Une organisation appelée Du régiment aux bâtiments, qui a reçu du financement dans le cadre du Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille, a aidé Drew à entrer en contact avec la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, section locale 424 de l’Alberta.
Recommencer à zéro
Passer de l’avionique militaire aux services électriques dans le secteur privé signifie recommencer du début. En novembre 2000, il a suivi une formation préapprentissage intense de 12 semaines en vue de l’obtention de son Sceau rouge, la désignation reconnue par la province pour les électriciens qualifiés. Il est maintenant apprenti de première année chez Brymar Electric, qui fait du câblage pour des projets de construction commerciale et résidentielle dans la région d’Edmonton.
« J’ai dû recommencer à zéro, ce qui veut dire que j’ai fait 7 500 heures de travaux électriques comme apprenti d’un électricien, puis j’ai passé un autre examen pour devenir compagnon électricien. »
Conseils pour la transition
Ayant fait la transition vers une carrière après le service, le sergent de la Réserve Drew Semper a quelques conseils pour les membres actuels des FAC qui approchent de leur libération.
« Prenez le temps de planifier votre deuxième carrière avant d’être libéré. Et profitez des nombreux organismes qui sont là pour vous accompagner dans la transition », souligne-t-il.
Remarque : L’organisation Du régiment aux bâtiments, située à Ottawa, a reçu du financement dans le cadre du Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille afin d’aider les vétérans à avoir accès aux programmes d’apprentissage et à trouver des emplois dans l’industrie de la construction et de l’entretien.