Enquête sur la santé des anciens combattants canadiens

Introduction

L’Enquête sur la santé des anciens combattants canadiens (ESACC) est une nouvelle enquête conçue pour évaluer la santé et le bien-être des vétérans après leur transition de la vie militaire à la vie civile. Elle remplace l’ancienne Enquête sur la vie après le service (EVAS).

Sur quoi porte cette recherche?

Ce rapport décrit les résultats de l’ESACC 2022. D’octobre à décembre 2022, Statistique Canada a réalisé la première ESACC pour le compte d’Anciens Combattants Canada (ACC). L’enquête a été effectuée auprès de plus de 5 000 vétérans choisis au hasard parmi les répondants du Recensement de 2021 ayant déclaré avoir servi dans l’armée canadienne. En tout, 3 215 vétérans ont répondu à l’enquête, et 2 714 (84,4 %) ont accepté que leurs données anonymes soient communiquées à ACC.

Comment les chercheurs ont-ils procédé?

Les chercheurs ont analysé les données de l’ESACC 2022 et ont présenté les résultats sur la population de vétérans canadiens dans divers domaines : santé physique et mentale, emploi, activité principale, finances, etc. En plus des résultats généraux, les chercheurs ont également établi des comparaisons entre les hommes+^{Footnote 1} et les femmes+^{Footnote 2} vétérans. Dans la mesure du possible, des comparaisons ont également été effectuées avec la population canadienne en général.

Quelles sont les conclusions de la recherche?

L’âge moyen des vétérans au Canada est de 61,7 ans. En moyenne, les hommes+ (62,3 ans) sont légèrement plus âgés que les femmes+ (58,4 ans).

La proportion de vétérans s’identifiant à :

• un groupe autochtone était de 4,2 %
• une minorité visible était de 4,1 %
• la communauté 2ELGBTQI+ était de 4,0 %
• la population de citoyenneté canadienne de naissance était de 91,3 %

L’âge moyen des vétérans libérés de l’armée était de 44,7 ans. Près de la moitié (46,3 %) de ces vétérans ont été libérés quand ils avaient entre 20 et 29 ans.

Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer leur propre santé :

• 39,6 % des vétérans ont déclaré que leur santé était très bonne ou excellente, alors que 27,1 % ont dit qu’elle était passable ou mauvaise
• 49,1 % ont déclaré que leur santé mentale était très bonne ou excellente, alors que 21,1 % ont dit qu’elle était passable ou mauvaise
• 23,9 % ont déclaré que leur santé mentale était moins bonne maintenant, comparée à avant la pandémie de COVID-19, alors que 12,8 % ont dit qu’elle était meilleure

Les cinq problèmes de santé les plus courants chez les vétérans sont :

• les problèmes de dos (43,2 %)
• l’arthrite (40,8 %)
• l’hypertension artérielle (34,5 %)
• l’obésité (29,7 %)
• l’anxiété (18,4 %)

44,2 % des vétérans ont dit vivre avec de la douleur et 10,9 % ont déclaré que la douleur limitait la plupart de leurs activités.

20,2 % ont dit avoir pensé au suicide au cours de leur vie, et 5,8 % ont déclaré avoir eu de telles pensées dans les 12 derniers mois.

38,9 % ont déclaré que le revenu de leur ménage s’élevait à 100 000 $ ou plus, alors que 16,6 % ont dit qu’il se situait sous la mesure du faible revenu.

58,9 % ont déclaré un sentiment d’appartenance à leur communauté fort ou assez fort.

45,3 % ont déclaré le travail comme activité principale au cours des 12 derniers mois, et 43,6 % ont dit être à la retraite.

La plupart des répondants ont déclaré être satisfaits de leur vie (77,9 %), de leur situation financière (61,5 %) et de leur activité principale (75,4 %).

Bien qu’il y avait de nombreuses similarités entre les hommes+ et les femmes+ vétérans, des différences importantes ont également été relevées dans certains domaines. Par exemple, les femmes+ étaient :

• plus susceptibles d’avoir servi dans la Force de réserve uniquement (48,4 %, contre 33,9 % pour les hommes)
• moins susceptibles de déclarer souffrir d’hypertension artérielle (25,9 %, contre 36,0 % pour les hommes), d’une maladie cardiaque (6,2 %, contre 14,0 %) ou du diabète (9,7 %, contre 15,0 %)
• plus susceptibles de déclarer souffrir d’ostéoporose (13,5 %, contre 6,2 % pour les hommes), de fibromyalgie (6,3 %, contre 1,6 %), d’anxiété (24,1 %, contre 17,4 %) ou d’un trouble de l’humeur (23,7 %, contre 16,8 %)
• plus susceptibles de décrire leur santé mentale comme moins bonne maintenant, comparée à avant la pandémie de COVID-19 (29,5 %, contre 22,9 %)
• moins susceptibles de déclarer avoir de la difficulté à entendre (23,1 %, contre 38,9 %)
• plus susceptibles de déclarer que la vie était « assez » ou « extrêmement » stressante (27,6 %, contre 20,6 %)

Bien qu’il y ait de nombreuses similitudes entre les vétérans et la population canadienne en général, des différences notables ont également été relevées dans certains domaines. Par exemple, les vétérans étaient :

• plus susceptibles de s’identifier comme des Autochtones (4,2 %, contre 2,5 % pour la population en général), comme des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, ou autre (4,0 %, contre 2,6 %) ou comme des citoyens canadiens de naissance (91,3 %, contre 71,6 %)
• moins susceptibles de dire faire partie d’une minorité visible (4,1 %, contre 18,5 %)
• plus susceptibles de qualifier leur santé de passable ou mauvaise (27,1 %, contre 17,9 %) et de qualifier leur santé mentale de passable ou mauvaise (21,1 %, contre 10,9 %)
• plus susceptibles de déclarer souffrir de problèmes de dos (43,2 %, contre 28,0 %), d’arthrite (40,8 %, contre 28,0 %), d’anxiété (18,4 %, contre 9,9 %), d’un trouble de l’humeur (17,9 %, contre 9,0 %) ou d’un trouble de stress post-traumatique (16,3 %, contre 3,1 %)
• plus susceptibles de dire avoir consommé du cannabis au cours de la dernière année (27 %, contre 18,2 %)
• plus susceptibles de déclarer un faible sentiment d’appartenance à leur communauté (41,1 %, contre 34,0 %)
• plus susceptibles de déclarer que la vie était « assez » ou « extrêmement » stressante (21,7 %, contre 18,2 %)

Lisez le rapport complet.

Source

Sweet, J., Babe, M. et Pound, T., Enquête de 2022 sur la santé des anciens combattants canadiens. Charlottetown (Î.-P.-É.) : Anciens Combattants Canada, Rapport technique de la Direction de la recherche, 31 août 2024.