C'est dur de parler de la guerre
Des héros se racontent
Il y en a bien d'autres des affaires que je pourrais dire
mais il y en a trop, je ne veux pas.
Plus j'en dis et plus ça commence à me frapper.
Je fais du bénévolat au musée de la guerre
et puis avec les petits-enfants qui disent tu vas venir à notre école.
Quand ils disent mon grand-père était là,
le professeur dit pourrais-tu venir faire un petit speech aux jeunes?
Les jeunes, tu sais, en premier j'ai dit j'ai jamais fait ça
mais c'est pas bien bien dur quand ça vient tout seul.
Tu n'as rien qu'à dire la vérité.
Les jeunes aiment bien ça.
Ça m'a aidé pas mal d'être capable d'en parler.
Quand je suis revenu après la guerre, je n'osais pas en parler trop.
Je n'en parlais pas non plus.
Je n'allais pas aux parades, je n'allais à rien.
On dirait que ça ne me tentait plus.
Premièrement ça m'a pris un peu de temps,
tu ne t'en aperçois pas comment ça t'a fait les nerfs
tant que tu n'es pas arrêté.
Ça m'a pris un an avant de revenir à la normale.
Là j'ai commencé à revenir normal
mais il y a eu une secousse, j'avais, les nerfs.
Une chance que j'étais sur la ferme, je travaillais, ça m'a aidé beaucoup.
Il y en a bien qui demandaient, qu'est-ce que tu as?
J'ai dit attends un peu, je ne suis pas capable de le dire direct.
Avant ça, même l'armistice je me tenais loin de ça,
mais les choses ont tombé en place
et aujourd'hui je me compte chanceux parmi tout...
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