Évolution de la situation en Croatie
Des héros se racontent
Vous avez fait 3 déploiements à l’étranger,
dans la même région géographique,
ça vous donne l’opportunité d’avoir un recul
sur comment c’était au départ, puis comment c’était
quand vous avez quitté quelques années plus tard.
Est-ce que vous pouvez me parler un peu de ça,
comment la situation a changé?
C’est drôle, parce que sur mon premier tour,
ça prenait tout pour pouvoir sortir du camp.
Sur mon deuxième tour, on allait manger de la pizza en ville.
On disait aujourd’hui, on peux-tu avoir la permission
d’aller manger de la pizza en ville.
On partait et on s’en allait manger en ville.
C’était comme un peu bizarre de voir ce qui se passait.
C’était courant de voir des soldats croates ou serbes ou musulmans
se promener avec des armes.
En 2002, tout le monde buvait du café sur les terrasses.
Mais les trous de balle étaient encore là.
C’est des choses qu’ils n’ont pas tout réparé.
Vous avez vu quand même le pays en guerre
et vous avez vu un pays qui se reconstruisait?
Oui et si tu me demandes où je voudrais vivre dans le monde,
ce serait là.
Je l’ai toujours dit depuis 1993, si j’avais pu,
je me serais acheté une île en Croatie.
J’aime vraiment le pays, j’aime vraiment les gens.
Je me sentais comme chez nous.
Après presque 21 mois dans le pays, on dirait que c’est chez nous,
on dirait que je me sens bien là-bas.
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