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Prisonnier – 4e partie

Des héros se racontent

Prisonnier – 4e partie

Transcription
Un moment donné, on a un barbier qui rentre là pour venir faire les cheveux. Fait les cheveux pis il donne des nouvelles de la guerre, quelle place que les Alliés étaient rendus. Après ça, ç'a été la Croix Rouge. Croix Rouge avec du poulet pis du dessert qu'ils nous ont… Les Allemands permettaient ça. On voyait que ça avait… c'était illogique qu'ils se conduisent de même, hein. Quand ils se sont rendus là, au bout de dix jours, durant l'après-midi, là les Allemands ont organisé une parade. Y'ont rassemblé tous les gardes qui nous… ceux qui nous gardaient là, là y'a fait un discours, y'ont décoré quelques personnes. Pis quand ils ont eu fini, y'ont pris leurs armes pis ils les ont remis aux Canadiens. Alors… c'est un drôle de phénomène. Le reste de la garnison était pas encore rendue où on était nous autres. Mais il fallait protéger les Allemands, qui étaient nos prisonniers, parce que pouvaient être bomb… fusillés ou être attaqués par les Belges. Donc, d'un côté de la rue, c'était l'Allemand qui faisait les cent pas, une sentinelle allemande qui faisait le cent pas. Pis, de notre côté d'la rue, c'était un Canadien avec la carabine sur l'épaule qui faisait les cents pas, hein. Alors, le soir, sachant que les Allemands étaient encerclés et se rendaient, nous autres on a pris un coup toute la veillée avec les Allemands pis le propriétaire de l'hôtel. Et le lendemain avant-midi est arrivée l'Armée canadienne, qui à ce moment-là, capturait la place. Et là, on a tout mis les Allemands un en arrière de l'autre et on les a escortés vers nos lignes, et là on a rejoint nos propres régiments.
Description

M. Boivin et les autres prisonniers canadiens comprennent enfin pourquoi leurs gardiens allemands les traitaient aussi bien depuis leur capture…

Adrien Boivin

Ayant acquis de l’expérience militaire en tant que réserviste, c’est comme instructeur que M. Boivin commence sa carrière militaire professionnelle; il est alors spécialiste en gaz toxiques (gaz de guerre). Engagé avec le Régiment de la Chaudière, il est stationné à divers endroits au Canada (Rimouski, Valcartier, Lauzon), mais à titre de volontaire, il se retrouve assez rapidement dans un dépôt d’effectifs en Angleterre, en 1943. À la mi-juin 1944, quelques semaines après le jour J, il est envoyé au front comme renfort pour le Régiment de Maisonneuve. C’est là, dans un peloton de pionniers, qu’il apprend le métier de démineur, qu’il pratique jusqu’à la fin de la guerre. Il se rend jusqu’aux Pays-Bas, est fait prisonnier puis libéré, avant d’être rappelé en Angleterre afin de former de nouvelles troupes de renfort. C’est là qu’il vit la fin de la guerre. Il quitte la vie militaire en 1946. Depuis, il est retourné plus de vingt fois en France afin de retrouver de vieilles connaissances de guerre et prendre part à diverses activités de Souvenir.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:47
Personne interviewée :
Adrien Boivin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

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Date de modification :