Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Des heros video du Belgique

Information archivée dans le Web

Les informations archivées sont fournies aux fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elles ne sont pas assujetties aux normes Web du gouvernement du Canada et n'ont pas été modifiées ou mises à jour depuis leur archivage. Pour obtenir ces informations dans un autre format, veuillez communiquez avec nous.

Médias substituts

Office national du film – Série Canada en guerre partie 10, Le rivage de l’enfer

VOIX B:

Dans ce ciel de la Manche si souvent remué; un monstre de plus. Il fonce vers l'Angleterre, avec mission de semer la panique. De la répandre. De l’installer.

Où va tomber cette cargaison de ferraille et d'explosifs? Que verra-t-on voler en lambeaux? Qui va mourir?

Depuis près de quatre ans, l'Angleterre vit sous la menace venue du ciel Tombées des airs, les bombes de toutes sortes. Les plus récentes étaient au phosphore et allumaient partout des incendies.

Et voici déjà le suivant. Où. celui-ira-t-il poser le point sur le i de agonie?...

Le premier de ces robots arrive en juin 1944. Huit mille autres le suivront.

Les Canadiens se battent dans le nord de la France et en direction du Pas-de-Calais. C’est de là que partent les V I. Dès septembre ils ont déjà tué 6,000 civils en Angleterre. Pour les Canadiens atteindre les rampes de lancement, dénicher les oiseaux monstrueux, devient une obsession.

Mais d’où exactement quittent-ils les côtes de France? Pour le moment, il faut les détruire en plein vol. Rattraper, l’un de ces robots, seuls les avions les plus rapides peuvent l’espérer. A condition, encore, d’être déjà dans le ciel.

Les Allemands s’accrochent à leurs rampes de lancement, mais les Canadiens approchent. Le 7 septembre, le Pas-de-Calais est nettoyé. Le vol des dragons s’ arrête, mais les Allemandes ont maintenant une autre arme secrète. C'est le V 2. Celui-là pèse 12 tonnes. Il s’élève à 50 milles au-dessus de la terre et troue l’espace à 4,000 milles à l'heure. Derniers points d’exclamation de l’Allemagne, ils vinrent trop tard et en trop petit nombre!

Les héros de l’invasion dorment, soit dans la terre de France, soit dans les hôpitaux britanniques. D'autres ont marché des centaines de milles avant de se retrouver dans le camps de prisonniers de l’Allemagne centrale. Mais à travers toute la Belgique, les renforts s'acheminent vers le sol ennemi. Partout on les acclame. Un autre corps d’ armée se dirige vers Boulogne. Demandes au fantassin où il se trouve, il ne le saura pas très bien. Même dans ses petits moments de gloire.

VOIX A (Narrateur)

Les Flandres. Les Canadiens foulaient maintenant les champs de bataille où leurs s’étaient illustrés, trente ans auparavant. A Vimy, Harry Crerar était capitaine. Général, il y revenait. Le problème essentiel pour les Alliés, à ce moment, était celui du ravitaillement, des ports. Les Canadiens marchèrent sur Boulogne. 690 bombardiers ouvrirent feu.

Aux portes de Boulogne, les Canadiens firent signe aux Britanniques qui attendaient sur les falaises de Douve, derrière leurs canons de 15 pouces. Ils réglèrent les tirs de couverture, et les Canadiens s'ouvrirent un chemin vers le port.

Six jours plus tard, Boulogne tombait . Le brigadier Rockingham avait fait un millier de prisonniers. Au nombre deoceux-ci se trouvait Otto Heim, une réduction de Lieutenant-général. Il avait détruit le port de Boulogne. Mais il y avait des compensations: on avait capturé l'homme le plus grand de 1'Armée ennemie, et les énormes batteries de Boulogne.

Le guerre semblait s’éterniser. Le Haut-Commandement décida de frapper un grand coup. Pendant que les fantassins maintenaient le contact, Montgomery résolut de parachuter une division de l'autre côté du Rhin et de s'emparer de la tête de pont à, Arnheim.

Arnheim était au coeur du territoire ennemi. Mais celui-ci était encore trop fort. La tête de pont être ne put être maintenue. La victoire, dès lors, ne serait plus possible en 194..

Le problème du ravitaillement devenait chaque jour plus angoissant. Eisenhower avait besoin de ports mais ils lui résistaient obstinément. Le port d'Anvers était aux mains des alliés; mais les navires n'y aborderaient pas de sitôt. Entre le port et la mer, sur une distance de 50 milles, six divisions allemandes avaient reçu l'ordre de se faire tuer sur place si besoin était.

Le huit octobre les journalistes canadiens assistèrent au début d’une des combats les plus atroces de la guerre. Le coup d’envoi revint à la troisième division canadienne. Sa mission: nettoyer la rive sud: le saillant de Dreskens. C’était une attaque en tenaille et la première branche se lancerait à travers le canal Léopold.

VOIX B (Marin)

C'est le feu. Le charivari. Le saccage. A peine sorti d'un danger, on trébuche dans le suivant. C'est le feu. C'est l’air. C'est l'eau. C'est le feu encore. On éventre les illusions pour y trouver le vide. Le vide est rempli de vacarme.

Après dix jours d’un carnage abominable, la troisième division du Général Dan Spry s'empare de la rive gauche. Mais reste-t-il une rive gauche? ou droite?... Oui... Au Nord d'est la quatrième division qui attaque dans la direction de Berg up Zoom. Vers la mer, c'est la seconde division canadienne.

La bravoure et la gloire pataugent dans l'eau de mer. La vermine grouille partout. La mitraille tue.

Les épuceurs! Ils accomplissent des miracles! Ils se penchent sans nom. Misère fade et liquide. Nous sommes près de quelque part, sur le rivage de l’enfer.

VOIX A: (NARRATEUR)

Restait le redoutable ilôt de Walcheren, dernière redoute entre le port et la mer. Une grande digue le protégeait. La digue rompue, ce serait Ifinondation.

Et ce fut le déluge. Les Hollandais acceptèrent avec résignation. La liberté en serait le prix.

Les Allemands emmenèrent le bétail vers le refuge de l'fle. C’était les provisions pour le siège.

Il fallait attaquer Walcheron de trois côtés à la fois. Les Britanniques du côté de la mer et de la Scheldt. Durant cet assaut amphibie les Canadiens et le Britanniques maintiendraient leur poussée sur le flanc est.

Les commandos qui traverseraient le Scheldt seraient sous couvert de l'artillerie canadienne.

VOIX B (Marin)

L’Escaut? Sa largeur brillante au soleil avait longtemps donné l’illusion de la sécurité. C'est fini. Comma la mer Rouge, on l'a passé. D’étranges pingouins, semblables à des hommes, prennent pied sur la rive. Ils ont des becs de fer. Los becs sont meurtriers.

Nous ne nous rendrons pas, ont-ils affiché. On les y a forcés. La bataille est terminée, 14,000 Allemands prisonniers. 6,000 Canadiens tués.

L'estuaire est dégagé. Les Hollandais songent à ce qui leur reste à refaire.

VOIX A (Narrateur)

Le 28 novembre, le premier navire de ravitaillement arrivait et pouvait remonter jusqu'à Anvers.

De l'autre côté du détroit une autre guerre se livrait. C'était des sortes de corsaires canadiens qui, partant de Plymouth, opéraient de nuit. Ils se préparaient méticuleusement, mais une fois partis, il fallait que l'instinct prenne le dessus. Ils se battaient dans l'obscurité et à bout portant. Dans tout le détroit ils conduisaient leurs canots-torpilles à des vitesses folles. Ces canots n'avaient que 71 pieds de long mais ils se déplaçaient à une vitesse de 41 noeuds.

Les Allemands avaient, eux aussi, leurs corsaires. On ne pouvait parler de victoire ou de défaite qu'au petit jour. L'Allemagne s’épuisait de jour en jour.

Décembre à Berlin. Une attaque surprenante se prépare. Coup d'audace ou coup de tête? Mais la 16 décembre les Allemands attaquaient dans les Ardennes on direction d’Anvers.

Les Alliés furent pris par surprise. En 9 jours les Allemands enfoncèrent un coin de 50 milles dans les lignes alliées. Mais à Noël les Américains avaient rétabli la situation. La dernière offensive allemande venait d'échouer. Les Canadiens étaient restés sur le pied d'alerte. Le danger passé ils reprirent leurs quartiers d'hiver sur la Maas.

VOIX B (Marin)

Saint-Quelque part, Québec?... Le calme n’est qu’apparent. L’ennemi est terré juste en face. A quelques pieds, peut-être.

Noël sur terre! Noël sur mer! Noël et la guerre! Les deux sont internationales: la fête et la guerre. Aujourd'hui on célèbre l'une pendant que l’autre tire à sa fin.

Noël, surtout, partout où l’on pouvait rassembler des enfants!

Dans l'air croquant, dans les jeux, le Canadien revoit sons pays, sa neige, ses prairies, ses forêts. Les enfants aussi apportent quelque chose: le souvenir et l'espoir d'une vie où la mort resterait à sa place.

FIN

Date de modification :