Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Mémorial canadien à Dury

Mémorial canadien à Dury

À Dury Mill, à seize kilomètres au sud-est d'Arras, le mémorial canadien de Dury préserve dans la pierre le souvenir de violentes opérations qui ont abouti à la percée de la ligne Drocourt-Quéant. Au centre d'un parc planté d'érables majestueux, se dresse le bloc de granit familier, sur lequel on peut lire d'un côté, en français, l'inscription suivante:

L'ARMÉE CANADIENNE ATTAQUA L'ENNEMI À ARRAS LE 26 AOUT 1918, ENFONÇA SUCCESSIVEMENT TOUTES LES POSITIONS ALLEMANDES : PUIS LE 2 SEPTEMBRE BRISA ICI MÊME LA FAMEUSE LIGNE QUÉANT - DROCOURT RÉPUTÉE IMPRENABLE ET AVANÇA JUSQU'AU CANAL DU NORD

La deuxième bataille d'Arras (1918)

Après le succès allié lors de la bataille d'Amiens, du 8 au 11 août, une reprise de l'offensive sur un front étendu ramena les Canadiens à l'action, cette fois dans le secteur d'Arras avec la Première armée britannique. Sir Douglas Haig ordonna à la Première armée de frapper vers l'est à partir d'Arras, et le Corps canadien servit encore une fois de fer de lance à l'attaque. Le Corps se trouvait à cheval sur la route Arras-Cambrai, avec la Scarpe sur sa gauche. La mission confiée au commandant du Corps, le lieutenant-général sir Arthur Currie, était à la fois importante et difficile. Les Canadiens se trouvaient en face d'une série de positions défensives formidables que l'ennemi occupait en nombre tout en prenant avantage de la topographie. À environ quatorze kilomètres à l'est d'Arras, s'étendait la ligne Drocourt-Quéant. Les Allemands avaient dressé cette barrière impressionnante de tranchées profondes et fortifiées, d'abris bétonnés entourés de barbelés, afin d'empêcher les Alliés d'avancer vers la plaine de Douai.

Les Canadiens se lancèrent à l'assaut avant l'aube du 26 août. La 2e division se tenait sur la droite, au sud de la route de Cambrai; la 3e division entre la route et la Scarpe: la 51st Highland Division, temporairement sous le commandement de Currie, sur la gauche, au nord de la Scarpe. Grâce à un puissant barrage d'artillerie et de mitrailleuses, l'attaque progressa avec succès. Tôt ce jour-là, la 3e division s'emparait de Monchy grâce à une habile manoeuvre d'encerclement. Sur la droite, la 2e division capturait dans l'après-midi les villages de Guémappe et de Wancourt. Dès la tombée de la nuit, la ligne canadienne s'étendait à quelque neuf cents quatorze mètres à l'est de Monchy après que le Corps eut repoussé plusieurs contre-attaques ennemies destinées à reprendre la ville dévastée.

Dans ses ordres pour le 27, le général Currie ordonnait d'enfoncer la ligne Fresnes-Rouvroy, soit une avance de huit kilomètres. II fallut encore deux jours de pénibles combats pour parvenir à enfoncer le système de défense près de Boiry-Notre-Dame; et lorsque la bataille de la Scarpe prit fin le 30 août, des garnisons allemandes résolues s'accrochaient encore obstinément à des sections de la ligne Fresnes-Rouvroy.

Pendant les trois premiers jours de la bataille, les 2e et 3e divisions avaient progressé de plus de huit kilomètres, sur un terrain difficile, accidenté et sillonné par un labyrinthe de tranchées âprement disputées, et avaient capturé trois mille trois cents prisonniers et un grand nombre de canons. Parmi les six mille tués ou blessés des deux divisions, se trouvait le major Georges Vanier, futur gouverneur général du Canada, qui perdit la jambe droite tandis qu'il commandait le 22e bataillon près de Chérisy.

Après un bref répit, le général Currie lançait, le 2 septembre, son assaut sur la ligne Drocourt-Quéant. L'aube pointait déjà lorsque les blindés et l'infanterie s'élancèrent contre la principale ligne défensive ennemie dans l'ouest, derrière un puissant barrage. Au sud de la route de Cambrai, les bataillons de la 1re division progressèrent rapidement, à mesure que les chars détruisaient les postes ennemis et les barbelés qui avaient survécu au tir préparatoire de l'artillerie. Dès 7 h 30 tranchées, et se trouvait dans la ligne de soutien ennemie pendant qu'un autre bataillon passait à travers la ligne pour s'emparer du village de Cagnicourt. En dépit de leurs lourdes pertes, les Canadiens atteignirent leur objectif, soit l'embranchement de Buissy, avant minuit.

Au centre, la 4e division canadienne, qui assumait la responsabilité de la majeure partie du front de la 4e division britannique, avait livré, elle aussi, un combat acharné. Entre Dury et la route principale, les premières tranchées de la ligne Drocourt-Quéant se trouvaient sur la longue arête exposée du mont Dury. Les Allemands criblaient de balles les pentes dénudées de cette montagne, de sorte que l'infanterie subissait toute la force du feu des mitrailleuses ennemies et, au sommet, le tir implacable d'autres mitrailleuses et les violents bombardements des batteries de campagne allemandes, placées à l'arrière. En dépit de leurs pertes croissantes les bataillons canadiens, fortement appuyés par les chars, atteignirent la crête dès le milieu de la matinée et expulsèrent l'ennemi d'une route encaissée reliant Dury à la grande route. Grâce à la chute de Dury après de durs combats, la 4e division canadienne avait atteint son premier objectif. Durant la nuit, l'ennemi se replia, et, le 3 septembre, le Corps canadien, ne rencontrant pas de résistance, avança de quelque six kilomètres pour prendre position face au prochain obstacle-le canal du Nord.

Au cours des violents combats du 2 septembre, sept croix de Victoria furent attribuées à des Canadiens. La retraite forcée des Allemands s'opéra sur un large front - non moins de quatre armées allemandes se repliaient derrière la ligne Hindenburg tandis que deux autres se retiraient vers le nord. Telle était l'ampleur des succès canadiens sur la ligne de défense Drocourt-Quéant. Au cours des quatre premiers jours de septembre, le Corps canadien captura plus de six mille prisonniers non blessés et infligea de lourdes pertes à l'armée allemande. Ses propres pertes s'élevèrent à cinq mille six cents hommes.

Indications routières

Vue aérienne du Mémorial canadien à Dury

Le mémorial canadien à Dury est situé à environ 15 km à l'ouest de Cambrai, 16 km à l'est d'Arras, 60 km au sud de Lille et 175 km au nord de Paris. Vous pouvez vous rendre à Cambrai en train ou en autobus et de là, prendre un taxi jusqu'au mémorial, au coût d'environ €60 pour un voyage aller-retour. Vous pouvez aussi vous rendre à Arras en train ou en autobus et de là, prendre un taxi jusqu'au mémorial, au coût d'environ €60 pour un voyage aller-retour. Vous pouvez également louer une bicyclette à la station de train à un coût approximatif de €5 par jour, €11 par semaine ou €17 par mois.

Nota : Le coût d'un taxi indiqué plus haut est basé sur un voyage aller-retour sans période d'attente. Si vous désirez que le taxi vous attende pendant que vous visitez le site, vous devrez payer €17,90 l'heure. Les correspondances par l'autobus sont difficiles et il n'y en a pas beaucoup dans la région rurale du département du Pas-de-Calais.

Si vous vous déplacez en auto, veuillez suivre les directions suivantes :

Nota : Les limites de vitesse en France sont de 50 km/h dans les villes et les zones résidentielles, d'habitude de 90 km/h sur les routes secondaires (mais ceci varie à certains endroits) et de 130 km/h sur l'autoroute.

À partir de Paris, de l'aéroport Charles de Gaulle, suivez l'autoroute A1 en direction de Lille. Continuez sur cette route pour environ 160 km. Prenez la sortie 15 en direction de Cambrai via la D939. Une fois sur la route Arras/Cambrai, continuez pour environ 16 km et vous verrez le mémorial canadien à Dury à votre gauche. Cela vous prendra environ 1,5 à 2 heures pour vous rendre au mémorial.

À partir d'Arras, suivez la D939 en direction de Cambrai. Continuez sur cette route pour environ 15 km et vous verrez le mémorial canadien à Dury à votre gauche. Cela vous prendra environ 20 minutes pour vous rendre au mémorial.

À partir de Cambrai, suivez la D939 en direction d'Arras. Continuez sur cette route pour environ 15 km et vous verrez le mémorial canadien à Dury à votre droite. Cela vous prendra environ 15 à 20 minutes pour vous rendre au mémorial.

À partir de Calais, suivez la A26 et continuez sur cette route pour environ 130 km. Prenez la A1 en direction de Paris et continuez sur cette route pour environ 5 km. Prenez la sortie 15 en direction de Cambrai et continuez sur cette route pour environ 10 km. Vous verrez le mémorial canadien à Dury à votre gauche. Cela vous prendra environ 1,5 à 2 heures pour vous rendre au mémorial.

À partir de Lille, suivez l'autoroute A1 en direction de Paris. Continuez sur cette route pour environ 45 km. Prenez la D939 en direction de Cambrai. Une fois sur la route Arras/Cambrai, continuez pour environ 16 km et vous verrez le mémorial canadien à Dury à votre gauche. Cela vous prendra environ 50 minutes à 1 heure pour vous rendre au mémorial.

Date de modification :