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Sergent (à la retraite) Cole Rosentreter

Cole Rosentreter n’a jamais eu peur de sauter à pieds joints dans la vie. Parachutiste ayant servi trois fois en Afghanistan, il n’a pas laissé une blessure l’empêcher de faire son plus grand saut : créer sa propre entreprise en aérospatiale.

Edmonton (Alberta)

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Afghanistan

S'est enrôlée

2003

Affectations

  • 2003 à 2018, 3e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, Edmonton (Alb.)

Expérience opérationnelle

  • 2005 (Afghanistan)
  • 2007 (Afghanistan)
  • 2010 (Afghanistan)
  • 2014 (Pologne)

Cole Rosentreter n’a pas grandi au sein d’une famille de militaires ni rêvé de servir en uniforme. Né à Calgary, en Alberta, et ayant grandi à Edmonton, il a décidé de s’enrôler dans les forces armées peu après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. « Ça semblait juste la chose à faire », dit-il.

Ce qui a commencé comme une aventure de trois ans s’est transformé en une carrière militaire de 15 ans avec le 3e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry à Edmonton. « Mon histoire est vraiment simple, souligne-t-il. Je n’ai jamais eu d’affectation, et j’ai été envoyé en mission dans une seule province de l’Afghanistan, soit Kandahar. »

Bien que les faits concernant son service militaire soient simples, son histoire est loin de l’être.

En 2005, il s’est rendu en Afghanistan pour la première de trois missions. Au cours de ses trois mois dans la province de Kandahar, il a aidé à assurer la sécurité de l’Équipe provinciale de reconstruction qui venait d’être formée, conduisant les membres de l’équipe civile vers l’aérodrome de Kandahar ou en provenance de celui-ci.

« C’est à ce jour, et de loin, la chose la plus difficile que j’aie faite de toute ma vie. »

Après être revenu au pays, il a passé l’année suivante à s’entraîner en préparation de sa deuxième mission. Il est retourné en Afghanistan en 2007 au sein d’un groupement tactique stationné dans un endroit éloigné, bien au-delà de la portée d’une connexion Internet. Il se souvient de longues journées à effectuer des patrouilles à pied encore plus longues. « C’était comme vivre au bout du monde. Il n’y avait que la mission, et j’y étais avec ma famille », explique-t-il.

Les menaces avaient changé depuis sa dernière mission. Les dispositifs explosifs de circonstance (IED) étaient devenus un danger omniprésent et évolutif. « Le 20 juin, trois soldats de mon peloton ont été tués par un IED, et six autres le 4 juillet, dit-il. Notre peloton a perdu 9 Canadiens et un interprète afghan. Ce fut une mission vraiment difficile. »

Il est revenu au pays au bout de sept mois et demi. Le voyage lui-même a été un rappel dévastateur des sacrifices qui accompagnent le service militaire. « Je suis revenu à titre d’escorte pour un de mes meilleurs amis qui a été tué. C’est à ce jour, et de loin, la chose la plus difficile que j’aie faite de toute ma vie », se rappelle-t-il.

Malgré sa douleur, il s’est efforcé de se remettre dans un meilleur état d’esprit, sachant qu’il ferait partie de la prochaine mission. En 2010, il a entrepris sa troisième et dernière mission, cette fois au sein d’une équipe de liaison et de mentorat opérationnels collaborant avec des membres de l’Armée nationale afghane et les forces de sécurité du pays. À ce moment-là, le pays avait radicalement changé depuis sa première mission, avec de meilleures infrastructures, plus de services publics et d’autres signes de progrès.

Après son retour à la maison, il ne lui a pas fallu longtemps pour se concentrer sur son prochain grand défi : se spécialiser comme parachutiste. « Dans une infanterie légère, vous pouvez marcher jusqu’au travail ou tomber d’un avion, résume-t-il. Ce n’est pas pour tout le monde, et je crois que c’est en partie ce qui m’a attiré. »

Cole Rosentreter donnant un cours de parachutisme de base.

Cole Rosentreter donnant un cours de parachutisme de base.

Une partie de sa motivation était la culture au sein du PPCLI – une culture valorisant le fait de faire des choses difficiles juste pour le plaisir de les faire. « Sauter d’un avion, ce n’est pas facile. Et ce l’est encore moins dans le contexte militaire, explique-t-il. Nous sautons à basse altitude, 1 000 pieds environ, avec près de 100 livres d’équipement sur le dos en plus du parachute. On est généralement épuisé au moment de sortir de l’avion. »

Au cours des années suivantes, il a participé à des exercices d’entraînement au Brésil et dans l’Extrême-Arctique – se parachutant un jour dans le fleuve Amazone, atterrissant dans la toundra quelques mois plus tard. Mais une nuit de décembre 2014, il a fait face au pire des scénarios alors qu’il donnait un cours de parachutisme de base.

Lors d’un saut de nuit planifié depuis un avion de transport Hercules, quelqu’un avait laissé un câble lâche. Alors que ses élèves ont sauté en toute sécurité, il n’a pas eu cette chance. « Au moment de sauter, ce câble s’était enroulé autour de ma cheville, ce qui a fait en sorte que j’ai été suspendu à l’avion pendant quelques secondes », raconte-t-il.

Le câble a fini par se rompre et il a regagné la terre ferme, quittant la zone de largage en marchant avec l’aide de ses amis. Mais avant de se rendre à l’hôpital, il est remonté dans l’avion et a sauté une dernière fois, mettant en pratique ce qu’il avait toujours enseigné à ses élèves. « Quand quelqu’un fait un saut qui se passe mal – par exemple s’il frappe un arbre ou une maison – on le fait recommencer dès que possible », souligne-t-il.

« Je devais trouver ce que j’allais faire ensuite. »

Cet accident lui a laissé des blessures graves, et bien qu’il soit resté dans son unité pendant encore trois ans, il savait qu’il devrait trouver sa prochaine mission. « J’avais 32 ans, je devais trouver ce que j’allais faire ensuite », dit-il.

Il a quitté l’armée en 2018 et a fait un acte de foi en se lançant dans une nouvelle carrière ambitieuse dans la technologie. En seulement trois ans, il a fait passer son entreprise en démarrage dans le domaine de l’aérospatiale, Pegasus, d’une simple idée à une entreprise embauchant 11 personnes – dont certains vétérans comme lui – fournissant une technologie de drones spécialisée pour aider à lutter contre les incendies de forêt en Alberta.

« C’était l’idée derrière l’entreprise, dit-il. Construire des systèmes capables de recueillir des informations sur les lieux d’un incendie de forêt et de les transmettre aux personnes sur le terrain. Nous savons comment cela fonctionne dans l’armée : tout le monde est plus intelligent, tout le monde est plus rapide. »

Si rebondir après une blessure grave pour fonder une entreprise technologique prospère semble être un exploit impossible, c’est le fil conducteur de l’histoire de Cole Rosentreter : sa volonté de « faire des choses difficiles » et de faire face à des situations difficiles avec courage et humilité. Ses camarades du PPCLI seraient fiers.

Avec courage, intégrité et loyauté, Cole Rosentreter a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens.  Découvrez d’autres histoires.

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