23e Ambulance de campagne et rôle comme « Advanced Dressing Station »
Des héros se racontent
Transcription
Étiez-vous toujours avec un hôpital militaire?
On était pas un hôpital, nous autre le 23e Ambulance,
c’est « Advanced Dressing Station » qu’on était.
Donc c’est des tentes?
Il y a des tentes, ça peut être un bâtiment,
on a eu des tentes, on a eu, quand c’était possible des bâtiments,
un bâtiment c’est plus sûr, mais c’était n’importe où,
où on se trouvait assez proche de l’infanterie
pour pas qu’ils aillent trop loin.
Là l’infanterie, le « stretcher bearer »
qui était avec eux autres les prenait, leur mettait,
moi je dis les « patchait », leur mettait des pansements,
puis les amenait au « Advanced Dressing Station » en jeep.
Ils pouvaient mettre 3 stretcher par jeep, puis là nous les amenait.
Nous autres on les prenait, on prenait le stretcher
et on l’amenait à la tente ou où ce que le médecin se trouvait.
Le médecin changeait les pansements
et regardait ce qu’il y avait à faire.
De chez nous, il s’en allait dans une ambulance,
qui appartenait au 23e Ambulance aussi.
Mais de là, nous autres on les envoyait en arrière, là,
dans un hôpital de campagne.
Donc vous, vous étiez assez près du champ de bataille.
Est-ce que c’était seulement des hommes ou
est-ce qu’il y avait des infirmières militaires aussi et des médecins?
Il n’y avait pas d’infirmières militaires où ce qu’on était,
c’était trop proche du champ de bataille.
Il y avait des médecins militaires?
Des médecins militaires et puis des brancardiers,
des cuisiniers, c’était tous des militaires.
Il n’y avait pas d’infirmières avec nous autres du tout.
Eux autres étaient à l’hôpital?
Eux autres étaient à l’hôpital.
Donc vous avez jamais eu d’interactions avec les infirmières?
Non, pas nous autres.
Sur le champ de bataille, est-ce que,
comme brancardier, vous avez été sur le champ de bataille?
Non, je n’ai pas été sur le champ de bataille même.
Quoique ça a arrivé une couple de fois qu’on s’en allait,
l’officier commandant avait décidé qu’on changeait de position.
Nous autres on était dans le camion, on ne marchait pas,
on embarquait dans le camion, puis on regardait l’infanterie
qui était à côté de nous autres qui marchait
à côté du chemin avec leurs fusils en main.
Ils pratiquent ou quelque chose comme ça.
On était en train de dépasser l’infanterie.
Écoutez, c’est le plus proche que j’ai été.
Une police militaire arrête le premier jeep
du commandant en avant.
Il dit, où est-ce que tu t’en vas?
Il montre sur la map où il s’en allait.
Il dit tu t’en vas pas là certain aujourd’hui,
ça c’est encore les Allemands qu’il y a là!
Il nous a virés dans une cour qu’il y avait là dans une entrée,
nous a virés de bord et retourne en arrière.
Ça a pas arrivé souvent, ça a arrivé une ou deux fois, c’est tout.
Description
M. Farley précise le rôle de son unité au sein du 23e Ambulance de campagne et fait la distinction entre un hôpital et un poste de secours avancé.
Raymond Farley
Monsieur Farley est né au mois d’octobre 1925 à Crysler, en Ontario. Il s’est enrôlé à 16 ans en 1942 et s’est entrainé au Canada, ainsi qu’en Angleterre avec la 23e Ambulance de campagne, avant de débarquer en France lors du jour J + 1, le 7 juin 1944. Il a soigné des blessés en Normandie, en Belgique, en Hollande, et en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, en mai 1945. Il s’est ensuite porté volontaire pour la guerre dans le Pacifique, mais il était en permission en Ontario et prêt à partir pour l’entraînement en août 1945 lorsque la guerre a pris fin.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 10 août 2017
- Durée :
- 3:15
- Personne interviewée :
- Raymond Farley
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Normandie
- Campagne :
- La bataille de Normandie
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- 23e Ambulance de campagne
- Grade militaire :
- Soldat
- Occupation :
- Infanterie
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- Date de modification :