D-Day Dodgers

Des héros se racontent

D-Day Dodgers

Transcription

On était presque tous des volontaires. Pis même, nous autres, avant qu'ils débarquent en France, y'avait été question qu'on s'entraîne pour aller en Angleterre. Alors on était tout heureux, tout heureux de savoir qu'on irait en Angleterre pour faire le débarquement de Normandie. Alors on savait qu'ça s'préparait en Angleterre. Puis nous autres, presque tous les Canadiens avaient hâte d'aller en Angleterre pour faire le débarquement. Alors quand ils disent qu'était dodger, c'est contre, c'était contre notre mentalité. Jamais qu'on a pensé de rester en Italie pour s'esquiver d'aller en Angleterre. Tout l'monde, tout l'monde voulait aller en Angleterre pour faire le débarquement. On était même désappointés quand on a vu qu'ils avaient envoyé une autre division anglaise à notre place. On était presque cédulés d'après les rumeurs pour aller, pis finalement, c't'une division anglaise qui a... qui a été en Angleterre à notre place. C'est vrai qu'ils avaient combattu dans l'désert partout. Ils méritaient pas mal d'aller, d'aller en Angleterre. Mais nous autres, on était désappointés à cause de ça. Mais on méritait pas d'être appelé des Dodgers. (Rire)

Description

M. Potvin parle de la frustration de son régiment de ne pas avoir participé à l'invasion en Normandie et que les soldats ne méritaient pas d'être surnommés les « D-Day Dodgers ».

Pierre Potvin

Pierre Potvin est né le 1^er octobre 1915 à Québec. Il fait ses études secondaires en français et termine son cours à l'académie commerciale. Il s'est enrôlé dans l'armée le 16 septembre 1936 et il y est resté jusqu'au 10 mars 1947. Il a ensuite travaillé au Centre de recherches de Valcartier de 1948 jusqu'au moment de sa retraite, en 1980. En septembre 1936, il étudie au COTC de Laval et se qualifie comme officier. Le 2 septembre 1939, il se joint aux Voltigeurs de Québec et reste avec eux jusqu'au 17 novembre 1940. Ensuite, il joint le Royal 22^e régiment comme major le 18 novembre 1940 et y reste jusqu'à la fin de la guerre. Il revient au Canada le 1er octobre 1945 et travaille à St-Jean-d'Iberville comme commandant jusqu'en 1947. Il a donc travaillé pour la défense nationale pendant 43 ans.

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