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Nommé adjudant

Des héros se racontent

Transcription
Guy Roberge, le capitaine Roberge, avait été nommé comme capitaine d'état-major à la 8e Brigade et il avait quitté, et le colonel Flynn m'avait demandé d'être adjudant du régiment. Je me suis souvent demandé pourquoi; la raison était que, d'abord le colonel Flynn était d'ascendance juridique il était avocat et que j'étais, moi aussi, avocat. Mais, surtout que j'étais complètement bilingue et comme tous les ordres venaient de la brigade exclusivement en anglais et qu'il fallait les retransmettre en français à la troupe, je pense qu'il trouvait ça commode. Ça été une surprise générale auprès de officiers permanents qu'un blanc-bec de l'Ouest soit nommé adjudant, mais que voulez-vous, ainsi vont les choses. Interviewer : Et vous étiez lieutenant toujours? Oh oui, voyons donc, à peine cinq mois lieutenant, on n'en fait pas un capitaine tout de suite. Non, mais adjudant, là j'étais mal pris parce qu'il fallait que je, pour les parades mensuelles, hebdomadaires, au moins, que je rassemble le régiment et remette le régiment au colonel. J'avais pas la moindre idée comment ce faire. C'est alors que j'ai demandé au sergent régimentaire, sergent-major régimentaire Paul Triquet, de me donner des leçons dans le particulier. Des leçons le soir, tout seul, comment qu'on rassemble le régiment en donnant le mot d'ordre requis. Il parait que c'était assez amusant de voir ce jeune homme de 6'1"remettre le régiment au colonel Flynn qui n'en avait que 5'6"ou quelque chose comme ça. Alors que le lieutenant est alors, Bataillon! Attention! Et le colonel Flynn c'était, Battalion! Attention! Et il paraît que ça faisait un peu comique.
Description

M. Côté raconte comment il a été nommé adjudant et la première fois qu’il a rassemblé le régiment.

Ernest Côté

Né le 12 juin 1913, M. Ernest Côté a grandi dans sa ville natale d'Edmonton, en Alberta. Son père, Jean-Léon, a été arpenteur-géomètre ainsi que législateur et fut nommé par la suite sénateur. Sa mère, Cécile (née Gagnon), est restée au foyer pour élever la famille de cinq garçons. Avant la guerre, M. Côté a exercé le droit en Alberta. Il s'est enrôlé dans l'armée à Québec, en novembre 1939. Ses quatre frères ont aussi répondu à l'appel - trois d'entre eux ont servi au Canada, et l'autre outre-mer à titre de pilote. M. Côté a d'abord servi au sein du Royal 22e Régiment à titre de commandant de peloton (lieutenant) et adjudant. De 1943 à 1944, il a été affecté à l'état major de la 3e Division d'infanterie canadienne. Il a été promu au grade de colonel. Il est resté quatre ans et demi en Angleterre, et a débarqué en France le jour J. Il a servi dans le nord-ouest de l'Europe, jusqu'à Nimègue aux Pays-Bas. Il a reçu diverses médailles de campagnes, de même que l'Ordre de l'Empire britannique. M. Côté est demeuré dans les forces armées après la guerre à titre de capitaine-adjudant adjoint et ensuite à titre de général au Quartier général de la Défense nationale. Il a également été 2e 1er secrétaire au ministère des Affaires étrangères, sous-ministre adjoint et sous-ministre au ministère des Affaires du Nord, sous-ministre du ministère des Anciens Combattants, et sous-solliciteur général et ambassadeur du Canada en Finlande. Aujourd'hui, il est bénévole au sein de nombreuses organisations, notamment l'Hôpital Montfort et la Société de géographie royale du Canada. Pendant ses loisirs, M. Côté s'adonne à la pêche et il aime voyager. Il a quatre enfants et quatre petits-enfants.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:46
Personne interviewée :
Ernest Côté
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant
Occupation :
Infanterie

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