Le lieutenant-général Gilles Turcot

Des héros se racontent

Le lieutenant-général Gilles Turcot

Transcription

Ah bien, vous le demanderez aussi à Gilles; Gilles, je l'ai connu moi, surtout du fait que nous étions chambreurs ensemble comme lieutenants à Guillemont Barracks à Farnborough. Gilles, il s'occupait du transport et puis moi, à ce moment-là, au mois d'avril...non, avant le mois d'avril, j'avais quand même les fonctions de commandant de peloton, mais je rentrais assez tôt. Gilles était un compagnon fort agréable. Cependant, il faisait frais des fois, et je me souviendrai toujours; Gilles, qui disait à son ordonnance, à son batman, «Caron, Caron, viens faire du chauffage! » Alors, c'était les souvenirs de ces baraquements qui étaient juste faites de planches ordinaires puis avec une toiture bien convenable, et puis chaque chambre avait un petit foyer de charbon et de bois pour qu'on puisse se chauffer. C'était très primitif, mais enfin, on ne se faisait pas mouiller, et on pouvait se sécher là-dedans. Mais Gilles était un compagnon vraiment fort agréable qui, plus tard avec le 22e, me tenais en contact quand j'étais plus avec le 22e, mais je le voyais de temps à autres. C'était un joueur de hockey aussi qui s'occupait beaucoup de la chose. C'était mes souvenirs du régiment en ce qui touche Gilles. Le premier ministre avait enlevé la fonction de solliciteur général au ministre; il m'avait dit de remettre ma fonction à mon adjoint et de prendre le contact général entre le conseil privé, la gendarmerie et les forces armées, pour faire un rapport sur ce Julien puis les autres, puis la gendarmerie ne voulait pas me laisser parler à la police de Montréal puis Gilles était assis à côté de moi à cette réunion puis il dit, il dit rien qu'un mot à son lieutenant-colonel, puis le colonel vient puis il dit: « Contrairement à ce que le gendarmerie va dire, je ne vous verrai pas avant une journée ou deux, il dit, mon colonel, monsieur le sous-ministre, le chef de police vous verra dans une demi-heure. » Gilles m'avait tout arrangé ça.

Description

M. Côté parle avec beaucoup de fierté de son grand ami, le général Gilles Turcot, et de la vie à Guillemont Barracks à Farnborough, Angleterre

Ernest Côté

Né le 12 juin 1913, M. Ernest Côté a grandi dans sa ville natale d'Edmonton, en Alberta. Son père, Jean-Léon, a été arpenteur-géomètre ainsi que législateur et fut nommé par la suite sénateur. Sa mère, Cécile (née Gagnon), est restée au foyer pour élever la famille de cinq garçons. Avant la guerre, M. Côté a exercé le droit en Alberta. Il s'est enrôlé dans l'armée à Québec, en novembre 1939. Ses quatre frères ont aussi répondu à l'appel - trois d'entre eux ont servi au Canada, et l'autre outre-mer à titre de pilote. M. Côté a d'abord servi au sein du Royal 22e Régiment à titre de commandant de peloton (lieutenant) et adjudant. De 1943 à 1944, il a été affecté à l'état major de la 3e Division d'infanterie canadienne. Il a été promu au grade de colonel. Il est resté quatre ans et demi en Angleterre, et a débarqué en France le jour J. Il a servi dans le nord-ouest de l'Europe, jusqu'à Nimègue aux Pays-Bas. Il a reçu diverses médailles de campagnes, de même que l'Ordre de l'Empire britannique. M. Côté est demeuré dans les forces armées après la guerre à titre de capitaine-adjudant adjoint et ensuite à titre de général au Quartier général de la Défense nationale. Il a également été 2^e 1er secrétaire au ministère des Affaires étrangères, sous-ministre adjoint et sous-ministre au ministère des Affaires du Nord, sous-ministre du ministère des Anciens Combattants, et sous-solliciteur général et ambassadeur du Canada en Finlande. Aujourd'hui, il est bénévole au sein de nombreuses organisations, notamment l'Hôpital Montfort et la Société de géographie royale du Canada. Pendant ses loisirs, M. Côté s'adonne à la pêche et il aime voyager. Il a quatre enfants et quatre petits-enfants.

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