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Lcol Paul-Émile Bernatchez

Des héros se racontent

Lcol Paul-Émile Bernatchez

Transcription
C’est les trois seuls ça qui sont partis avec le régiment en 1939; tous les autres sont morts. Interviewer : Alors là, il y a eu l’arrivée de Bernatchez; vous le connaissiez avant, oui ? Ah, oui Interviewer : Oui, alors parlez-nous donc de son arrivée; il prend la charge, là c’est un gars qui prend charge... le premier mois du règne Bernatchez ? Bien non. Oui. Ce qui est arrivé, c’est que, c’était Old Man Poirier qui a remplacé Flynn. Puis Old Man Poirier est tombé malade, puis là on a eu une période inquiétante parce que le major Payant était le major senior. C’est lui qui commandait la compagnie « D ». Et puis Paulo était allé au Senior Officers’ School pour les commandants, puis il avait eu un maudit bon rapport. On espérait que ce serait Paulo, mais on savait pas. Alors on a passé une période assez longue, ç’a été pas mal longtemps que c’est Payant qui commandait, toujours en espérant que Paulo le serait. Puis un moment donné la nouvelle est venue que c’était Paul Bernatchez qui prenait le commandement, puis ils ont renvoyé Payant ailleurs. Je ne sais pas où est-ce qu’il est allé. Bien là les affaires se sont mis à changer un petit peu, puis à pousser. Puis Paulo était beaucoup plus strict sur l’entraînement, puis en faire plus, puis plus tough, mais ça allait bien. Tout le monde... il avait le support de tout le monde, Bernatchez - il était très populaire. D’ailleurs, c’était un homme très courageux, puis très brave à part de ça, un peu trop brave comme question de fait. Quand on était sur la rivière Senio en Italie et que je commandais dans le temps, Jean était à l'hôpital et puis on était de ce côté-ci de la rivière, dans le banc de la rivière là, puis de l’autre côté de la rivière, bien c’était pas très large, les Allemands étaient là. On pouvait les entendre parler. Le jour de l’An, il visitait les compagnies, puis il arrive, puis il se lève debout sur le banc : « Colonel! Maudit, descendez de là, descendez de là. » Il dit : « Je suis correct. » Puis il a regardé pendant quelques minutes, puis il est parti. Quand on est revenu à mon quartier général, le mot est venu, il y a un gars qui avait fait la même chose et il s’est fait tuer
Description

M. Turcot parle des différentes personnes qui commandaient le régiment auquel il appartenait, et surtout du lcol Bernatchez. Il est heureux lorsqu’il apprend que celui-ci prend le commandement. Il parle du temps où le bataillon s’est retrouvé sur la rivière Senio en Italie et que les Allemands étaient tout près.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:05
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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