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La mort du Lieutenant Ladas

Des héros se racontent

La mort du Lieutenant Ladas

Transcription
Ladas, il mesurait 6 pieds 2 pouces, un gars de 190, 192 livres, un sportif. Il s’en va avec son peloton, une telle place, y’a une bataille du maudit, les Allemands y’avaient goûté, y’avait des morts, des blessés. Puis Ladas lui, avec sa section, sa section 8, je pense, 7 ou 8, y’avaient bifurqué à droit, parce que ça faisait plus dur sur la droit que sur le secteur centre, puis lui y’aimait ça tu, sais. Il s’est fait faire prisonnier, prisonnier avec sa section. Mais, les Allemands ont fait attention parce qu’il voulaient pas, ils ne voulaient pas là, y’ont bifurqué, c’est pour ça qu’ils ont pogné la section à Ladas. Ça fait que les Allemands sont arrivé et puis ils ont commencé à tirer, tu sais (inaudible) les gars, sur la section à Ladas, sa section. Il est arrivé lui puis il avait les mains en l’air; il est arrivé pour prendre ses deux grenades puis en prenant ses deux grenades, l’Allemand est arrivé puis, psh, psh, y’a coupé en deux. Les deux grenades, en tombant à terre, ont éclaté, y’a été déchiquetté. Ladas était, y’en parle des héros, ça en était un. Sauver le restant du peloton (inaudible) dérange les autres, ça c’est sûr. Après ça, la compagnie, quand elle s’est aperçue de ça, que comment ça se fait que Ladas était là et que les Allemands était là-bas. Ça fait que la compagnie qui était là, ils ont dit, les Allemands doivent avoir, ils se sont sauvé par là. À place de s’être sauvés par là, ils sont sauvé par là. Là y’ont été, y’ont fait, j’sais pas comment, 100 verges par là. Y’ont fait comme un détour, y’ont bifurqué, puis y’ont fait comme un fer à cheval. Y’ont fait une trappe, y’ont pogné les gars qui étaient, qui avaient tiré sur Ladas avec sa compagnie là, ils les ont pogné, y’en avait onze. Moi, je te dis ça, mais ça c’est pas marqué dans le livre. Parce que ça c’est pas... Nous autres on s’en vient, on regarde... le petit Grégoire, il dit : « Y’ont tué mon lieutenant. » Il pleurait. On l’appelle le ‘pit Grégoire’ parce que’il était tout petit. Mon officier lui demande : « Cardinal, il dit, qu’est-ce qu’il y a? » Il dit : « C’est ces pleins de merde là qui ont... il dit parce que... ça pouvait pas être d’autres parce que de l’autre côté c’est les Américains, comprends-tu. Ils ne se seraient pas sauvé du côté des Américains, garanti. Il les ont pogné. Puis lui, le petit jeune, il dit : « C’est un lieutenant qui a tiré sur lui. » Ça fait que, il dit : «Je le sais moi où est-ce qu’il est.» « Comment ça? » « Parce que lui, le batman, son batman, il suit son lieutenant, mais de loin. » Ça fait que, il dit : « Il est là là, dans le trou. Il dit, y’a un trou là. » J’ai dit : « Quoi? » Y’avaient fait une tranchée, puis y’avaient mis un screen, un autre screen, puis deux de même, une chose d’imitation de gazon; y’étaient cachés en-dessous de ça. Ça fait que là, le lieutenant Grégoire, il dit : « Écoute-moi bien, là. Veux-tu, il dit, on va te le faire sortir? » « Je voudrais pas le manquer. » Il dit: « Tu le manqueras pas. Tu vas aller avec la section 17, au bout, prend la section au complet, barre le chemin d’un bord à l’autre. Mais suis ça ici là. Il dit, tu vois-tu le gazon où est-ce qu’il fini là? » (Inaudible) Suis le gazon, la ligne était bien droite. Parce que y’avait quelque chose... sur le coup là, qui aurait pensé à ça là. Dans ce temps-là, tu penses pas... mais Grégoire, c’est Grégoire qui avait pensé à ça. Y’appele, il dit : « Allô, allô, envoies-moi un lance-flammes. » Il dit aux gars, il dit, ça fait que là il dit, Tremblay, je pense que c’est Tremblay, anyway. Il prend sa carabine, avec sa bayonette au bout, puis la bayonette fait ça, (inaudible), y’a un trou là, c’était là que les Allemands étaient cachés. Là, il dit, toi, tu vas aller ici puis ton compagnon, à l’autre bout là-bas, sur les deux bords. Si t’avais vu ça, ça sortait la boucane (inaudible) la boucane sortir là. Le feu, tout d’un coup, le feu, ça criait, tu sais quand tu entends hurler quelqu’un, bruler, là les flammes les pognaient là et leur linge, ça criait. Je m’en rappelle comme si 2 et 2 font 4.
Description

M. McDuff décrit en détail comment ils ont vengé la mort de leur ami.

Germain McDuff

M. McDuff est né le 26 septembre 1921. Il s'est enrôlé avec le Régiment de la Chaudière le 24 juin 1940, à Westmount, au Québec, alors qu'il avait 18 ans et qu'il était célibataire. M. McDuff est très jeune lorsque son père quitte le foyer familial pour aller vivre ailleurs. M. McDuff passe quelques jours à La Citadelle de Québec, ainsi qu'à Valcartier où il subit son examen médical et poursuit un peu d'entraînement. Il se rend ensuite à Halifax où il s'embarque sur un paquebot pour l'Angleterre. Là-bas, il s'entraîne de façon intensive pendant deux ans. Il fait le débarquement en Normandie et participe à plusieurs batailles contre les Allemands en France et en Belgique. Il reste en Europe jusqu'en juin 1945. À son retour au Canada, il trouve un emploi chez un ancien employeur. Il y travaillera pendant 47 ans.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
05:17
Personne interviewée :
Germain McDuff
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Campagne :
Falaise
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :