Histoire de vétéran : Jason Green

Histoire de vétéran : Jason Green

Jason Green s’est joint à la GRC pour aider les gens. Il continue de servir sa communauté du Nouveau-Brunswick, aidant les vétérans à trouver un logement.

Servir la communauté – pendant le service et après

Jason et Christie Green au parcours de golf 9 trous le plus au nord du monde, à Holman, au Nunavut.

Jason et Christie Green au parcours de golf 9 trous le plus au nord du monde, à Holman, au Nunavut.

Jason Green est né sur l’île Grand Manan, au Nouveau-Brunswick, où ses parents et son frère vivent toujours. Il se rappelle qu’il a toujours voulu se joindre à la GRC, même lorsqu’il était petit. « Ma mère a encore une carte que j’ai faite montrant à quel point je voulais être une police montée. »

« La police montée est un symbole de sûreté et de sécurité, possédant le respect de la communauté et de la société », explique-t-il. De plus, il savait que servir dans la GRC lui donnerait l’occasion de voir le reste du Canada, tout en aidant les gens des communautés locales.

Par chance, il a été recruté par la GRC en 2005 après avoir obtenu un diplôme en psychologie et en histoire de l’Université du Nouveau-Brunswick.

Sa première affectation a été à Fort Good Hope, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il a apprécié vivre dans cette petite communauté isolée près du fleuve Mackenzie. « J’avais 21 ans, j’avais soif d’aventure », dit-il. « Là-bas, j’ai vu des choses que je n’avais jamais vues auparavant. » Parce que la ville est sur le cercle polaire arctique, il y a des jours où la lumière est continue en été et des nuits de 24 heures en hiver.

Jason a profité de cette occasion pour en apprendre davantage sur la culture dénée, très différente de ce qu’il a connu en grandissant. « J’ai passé 28 mois là-bas. Cela a changé ma vie. » Pourtant, il a remarqué certaines similitudes avec la vie à Grand Manan. « Ce sont toutes les deux des communautés où la chasse et la pêche sont primordiales, où les gens vivent en harmonie avec la terre. Cela fait partie intégrante de leur identité. »

Après Fort Good Hope, il est devenu commandant par intérim d’un poste de la GRC à Ulukhokto, anciennement appelé Holman Island, encore plus au nord, sur l’île Victoria. « Là-bas, ce n’est pas très long avant qu’on ait des possibilités d’avancement. »

Après deux ans et demi dans l’Arctique, Jason a été transféré aux Services des sciences judiciaires et de l’identité, ce qui nécessitait une formation et un programme d’apprentissage de trois ans à St. Paul, en Alberta. « C’était comme si je retournais à l’école. »

L’unité de St. Paul a fourni des services d’identification médico-légale à un large éventail de détachements de la GRC dans l’Ouest canadien. « C’était une affectation très chargée et très excitante. Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de membres de la GRC, ce que j’ai vraiment apprécié. » C’est à cette époque que Jason a épousé Christie, et qu’ils ont eu leur premier enfant, Olivia.

Mais après avoir subi plusieurs blessures au cours de sa carrière à la GRC, la santé de Jason a commencé à se détériorer. En 2014, il a été libéré pour raisons médicales et s’est installé à Saint. John, au Nouveau-Brunswick.

De nouvelles carrières après le service

Il a essayé différents emplois, notamment celui de camionneur long-courrier. Trois mois plus tard, il savait que cette carrière n’était pas pour lui. Il a ensuite suivi des cours en génie électrique et a travaillé en maintenance électrique dans des usines de transformation du gaz et d’autres usines au Nouveau-Brunswick.

En 2018, lui et Christie ont accueilli des jumeaux, Max et Katie, qui sont nés avec des besoins spéciaux. Jason et Christie ont vite compris à quel point il peut être difficile de naviguer dans les services disponibles pour répondre à leurs besoins particuliers.

Cela a amené Jason à se rendre compte qu’il peut être tout aussi difficile de trouver tous les services et programmes qui soutiennent les vétérans, leur famille et leurs aidants.

Jason au lancement de l’organisme sans but lucratif Veterans Connections to Homes.

Jason au lancement de l’organisme sans but lucratif Veterans Connections to Homes.

« J’ai senti que j’étais très bien soutenu tout au long de ma libération et de ma transition, par la GRC et Anciens Combattants, souligne-t-il. J’ai pu voir un psychologue dès le départ. »

Mais bon nombre de ceux qui sont libérés de la GRC et des Forces armées canadiennes doivent surmonter des obstacles pour recevoir les services auxquels ils ont droit. « Beaucoup de gens ne réalisent pas qu’ils sont des vétérans », explique Jason. Il s’agit notamment des réservistes et de ceux qui n’ont suivi qu’une instruction de base, puis ont été libérés.

« Je me souviens d’avoir parlé avec une dame qui ne recevait rien de la part d’ACC, qui m’a dit : ʺOh, j’ai juste été dans la Marine pendant quatre ans.ʺ Eh bien, elle travaillait pour la Marine, en tant que réserviste, et avait droit à des programmes. Si vous avez servi, il existe des services et des programmes pour vous soutenir. »

« Ce n’est pas nécessaire d’avoir servi outre-mer, poursuit-il. Tant que vous avez terminé l’instruction de base, vous êtes un vétéran. »

Cela a amené Jason à commencer à guider les vétérans, leur famille et leurs aidants à travers le système de prestations. Aujourd’hui, il se concentre à aider les vétérans à trouver un logement au Nouveau-Brunswick.

Il a récemment occupé un nouveau poste au Human Development Council, gérant le bureau de l’association à but non lucratif Veterans Connections to Homes. L’organisme est composé de trois personnes : Jason et deux employés à temps partiel de la Société John Howard de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et des Shelters, un autre organisme communautaire qui fournit des logements. Les organismes partenaires comprennent le projet Prêt pour zéro de l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance, la Légion royale canadienne et Anciens Combattants Canada.

Son travail consiste à s’assurer que les vétérans reçoivent l’aide dont ils ont besoin. « Il y a des services disponibles, il y a suffisamment de financement, mais il faut quelqu’un pour tout coordonner. »

En 2022, l’initiative a aidé 12 vétérans et leur famille à trouver un logement durable au Nouveau-Brunswick. « Il y a actuellement une crise du logement au Nouveau-Brunswick, comme partout au pays. Il y a pénurie de logements. » Pour permettre à des gens d’accéder au logement, il faut que tous les organismes en cause travaillent ensemble dans une approche d’équipe.

Et pendant que Jason aide à coordonner ces initiatives, il est également de retour sur les bancs d’école. Il travaille sur une maîtrise en psychologie à l’Université Yorkville, située à Fredericton. Il prévoit obtenir son diplôme à l’automne 2025.

Et pour la suite? Sans surprise, « j’aimerais mettre à profit ce diplôme pour aider les vétérans et leur famille ayant des besoins spéciaux ».

Conseils

  • D’abord, il faut comprendre que dès que vous avez terminé l’instruction de base, vous êtes un vétéran et avez droit aux programmes et services d’ACC et d’autres organismes.
  • N’attendez pas en pensant que vous n’avez pas les ressources dont vous avez besoin pour réussir votre vie après le service. Communiquez avec des organismes communautaires qui peuvent vous guider vers les programmes auxquels vous avez droit. Il ne s’agit pas de cadeaux qu’on vous fait; vous les avez mérités.
  • Rappelez-vous que même si vous vous sentez peut-être déprimé, votre vie n’est certainement pas finie. Vous pouvez vous reconstruire et votre vie peut à nouveau vous sembler passionnante.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes en transition vers la vie après le service, consultez notre site Web pour les services liés à la santé mentale et physique, aux finances, aux études ou à l’emploi et au logement et à la vie de famille. Nous fournissons également des services aux familles et aux aidants qui soutiennent les vétérans.


 

Lectures complémentaires