Histoire de vétéran : Jeff Casey

Histoire de vétéran : Jeff Casey

Au cours de sa carrière de 19 ans au sein de la Marine, Jeff Casey a beaucoup appris sur les capacités des membres des FAC. Il met maintenant à profit ses connaissances pour aider d’autres vétérans à faire la transition vers la vie après le service.

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Jeff et Tammy Casey, 2022.

Jeff et Tammy Casey, 2022.

Benjamin d’une famille de quatre enfants ayant grandi à Pugwash, en Nouvelle-Écosse, Jeff Casey se décrit comme un amateur de plein air. « Je chasse et je pêche depuis que je suis haut comme trois pommes », se rappelle-t-il.

Il s’est joint aux cadets de l’Armée alors qu’il était au secondaire. Il aimait la camaraderie et les activités de plein air, mais un voyage dans une base militaire l’a particulièrement marqué. « Nous sommes allés à Gagetown et nous avons pu voir tous ces trucs cool, dit-il. J’ai adoré voir les chars Leopard 2. Je rêvais d’en conduire un depuis l’âge de 14 ans. »

Après le secondaire, Jeff a postulé pour s’enrôler dans les Forces armées canadiennes. Cinq ans plus tard, en 1996, la Marine royale canadienne l’a accepté. « C’était un emploi sûr alors que je venais d’être mis à pied, j’avais un fils (Brandon) âgé d’un an et demi, une famille à soutenir et une maison à payer. »

Jeff a commencé sa carrière navale en tant qu’opérateur de sonar à bord du NCSM Fredericton en 1997. Le « Freddy » a permis à Jeff de voyager sur les océans et à travers le monde, y compris à l’Expo 98 à Lisbonne, au Portugal.

À bord du NCSM Preserver, Jeff a subi sa première blessure grave lorsqu’il est tombé dans un bateau pneumatique à coque rigide. « J’avais 24 ans et je me sentais invincible », dit-il. Les blessures au dos et aux genoux qu’il a subies reviendraient le hanter des années plus tard.

Son rôle en tant qu’opérateur de sonar n’était pas son métier de rêve. « Ce n’était pas moi : rester assis devant un écran toute la journée, à surveiller les sous-marins. » Jeff a quitté la marine en 1999, mais la vie militaire lui a rapidement manqué et il est revenu après six mois. Cette fois, il a choisi le métier qu’il aurait souhaité en premier lieu : électricien. « J’avais appris beaucoup de choses. Par exemple, que j’avais le droit de dire non. »

Il a été affecté au NCSM Halifax. La frégate se trouvait près de l’Écosse lorsque l’équipage a appris les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. « Au début, nous pensions que c’était un exercice. »

À la fin d’octobre 2001, le Halifax était dans le golfe Persique, escortant d’autres navires. « C’était une période à la fois tendue et excitante, explique Jeff. C’était réel. » Cependant, il a trouvé difficile d’être loin de sa famille pendant la période de Noël.

Jeff a servi à bord du Halifax jusqu’en 2005, puis il a suivi une formation en sécurité. En 2010, il travaillait comme officier de sécurité d’aérodrome à Kandahar, en Afghanistan. « C’était différent. Tout d’abord, ce n’était pas un navire. Cela me semblait être un travail banal quand je me suis porté volontaire pour le faire. » Même avec des attaques quotidiennes à la roquette. « On finit par s’y habituer. »

Matelot-chef (à la retraite) Jeff Casey photographié devant un hélicoptère.

Matelot-chef (à la retraite) Jeff Casey photographié devant un hélicoptère.

Mais une attaque nocturne sur la base de Kandahar en mai 2010 a contribué aux blessures mentales et émotionnelles que Jeff porterait pendant des années. Au bout de six mois, Jeff a quitté l’Afghanistan.

En 2012, il était de retour à bord du NCSM Halifax, promu au grade de maître de deuxième classe, à titre de technicien en système de contrôle intégré de la machine.

En 2016, après avoir servi pendant 19 ans et 100 jours, Jeff a été libéré des FAC pour des raisons médicales avec des blessures au dos et aux genoux et des symptômes d’ESPT découlant en partie de son expérience à Kandahar. « Je n’allais pas bien, souligne Jeff. Mon état avait une incidence sur ma vie familiale. »

Ses conditions de vie n’aidaient pas, car il louait une chambre à Halifax pour être près de son travail pendant que sa famille vivait à deux heures de là à Port Howe, en Nouvelle-Écosse.

Jeff a trouvé sa transition difficile. « J’étais en colère quand j’ai été libéré pour raisons médicales – en colère contre la façon dont j’ai été traité. Un capitaine d’armes m’a dit : La Marine ne veut pas des gens comme toi. »

« J’ai eu l’impression de perdre mon identité lorsque j’ai été libéré pour des raisons médicales. »

« À cause de mes blessures au dos et aux genoux, je n’ai pas pu trouver de travail dans la construction. C’était dévastateur – j’avais travaillé toute ma vie. » Comme il en a l’habitude, Jeff a pris les choses en mains. Il a acheté une petite scierie, et a commencé à couper du bois plus pour son effet thérapeutique qu’autre chose. « La vie est plus agréable maintenant. »

Jeff a cherché un soutien en santé mentale auprès de professionnels de la base Stadacona à Halifax. Il remercie un « gestionnaire de cas génial » de lui avoir fait connaître les services d’ACC.

Pour s’aider et aider les autres aux prises avec l’ESPT, Jeff a créé un groupe de soutien, qu’il a appelé « Coffee Talk ». Il s’agit d’un rassemblement informel en soirée où les vétérans des FAC, les agents correctionnels, les membres des forces policières et d’autres personnes peuvent partager leurs expériences et leurs ressources. « C’est bien que leurs voix soient entendues. » Jeff partage les leçons qu’il a tirées de son service et de sa transition, comme l’autonomie et la navigation dans le système.

Jeff a fait appel à un organisme appelé Challenge Factory pour obtenir de l’aide. Grâce à un financement du Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille, Challenge Factory aide à jumeler les besoins des petites et moyennes entreprises avec les compétences et le talent des vétérans. Jeff ne cherchait pas lui-même un nouvel emploi, mais voulait en savoir plus afin de pouvoir aider d’autres vétérans.

« Chaque vétéran est différent. Nous avons beaucoup de compétences et d’expérience à offrir. »

Les conseils de Jeff Casey en matière de transition

  • Demandez de l’aide. Ne pensez pas que vous êtes invincible et ne pensez pas que les problèmes sont un signe de faiblesse.
  • En ce qui concerne les délais dans l’obtention de réponses ou l’accès aux services et aux avantages, ne les prenez pas personnellement. Les décisions compliquées en matière de santé peuvent prendre du temps.
  • Faites valoir vos droits.
  • Mettez la colère de côté; restez clame et communiquez de façon claire.
  • Faites vos recherches sur toutes les possibilités qui s’offrent à vous par l’intermédiaire d’ACC, du SSBSO et du soutien par les pairs.
  • Faites passer votre propre santé mentale et votre rétablissement en premier. Si vous voulez aider les autres, assurez-vous que cela ne compromet pas votre propre santé mentale et votre rétablissement.

Vous trouverez de l’information sur les services de transition sur la page Transition du site Web d’ACC.


 

Lectures complémentaires