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Relève entre unités et reprise des positions perdues

Des héros se racontent

Relève entre unités et reprise des positions perdues

Transcription
Les Allemands, ils disaient, on va les rejeter à la mer, ils disaient ça. Ça fait que tu entendais ça le soir... Mon gars qui était avec moi, Lucien là, il disait : « Regarde, on va écouter la radio, on va toujours bien voir. » Il arrivait puis il demandait à son gars sur le corps des signaleurs, il dit : « Installe dont ton chose, on va écouter les nouvelles. » Là y’était (inaudible) CBC, this is London, CBC is talking. Puis là bien, t’entendais, la lune est belle ce soir. Puis là, tout d’un coup, Yankee Doodle Dandee, la lune est belle ce soir, Yankee Doodle Dandee. C’était toutes des affaires pour l’espionnage, tu sais, qu’ils faisaient avec des signales quelconques. Le Père Cyprien au rendez-vous. Ça veut dire ça qu’il y avait quelqu’un qui avait rendez-vous en quelque part là puis... Interviewer: Mais là ils voulaient vous renvoyer, c’est quoi cette affaire-là qu’ils voulaient vous renvoyer? Eux autres ils nous renvoient pas ça nous autres. Ça c’est des, entre... Interviewer: Oui, oui, oui, c’était des message codés? Des messages codés, tu sais. Y’avait un décodeur où est-ce que le gars était lui. Interviewer: Ce que vous dites, c’est que y’avait de la radio en anglais de la part des Allemands pour vous menacer où vous démoraliser? Oui, oui, y’en avait et quand on prenait les nouvelles de Londres bien là ils nous donnaient des nouvlles. Ils disaient que, nous autres, disons, la 8e armée, la 3e Division est à Caen, aux portes de Caen ou la 8e brigade, si tu veux... (inaudible). La 2e Division était sur l’autre secteur à côté. La 1re Division, nous autres c’était la 3e. La 3e Division, c’est la 3e Division qui a fait l’invasion de la Normandie. La 1re Division, elle, a été en Italie au début. Elle est venue nous rejoindre après. Puis nous autres bien on avait la 2e Division en support tout de suite. Parce qu’en on est arrivé au bout de 55 jours, tout d’un coup on entend, Atelas, atelas, atelas, Le Maisonneuve, Le Maisonneuve; c’était le Régiment de Maisonneuve qui s’en venait, après ça les Fusiliers Mont-Royal, les Black Watch, ça c’était la même brigade. C’est cette brigade-là qui venait prendre... la nous autres on était content parce qu’on savait qu’on était pour avoir deux jours de congé, dans ce temps-là. Eux autres ils allaient prendre notre place sur le Front. Faisaient un coup, quand on les entendait venir, okay. Un soir ils nous ont dit, les Anglais viennent prendre la relève. C’était de valeur en tabarouette. Ils sont venus prendre la relève, ils nous ont dit, le gars il dit, Good night sleep, have a good night sleep. Les Anglais ils disaient, have a good night sleep en arrière, tu sais. Ils étaient en arrière, dans les tranchées, les tranchées étaient faites, toute la patente. Les Anglais étaient là. Dans le soir, j’étais réveillé, on part d’ici, les Allemands viennent de contre-attaquer, les Anglais sont en déroute, ah (inaudible). Encore ça, c’est encore marqué dans le livre. Y’a des places tu sais, certaines places tu sais. On va être obligés de reprendre, de reprendre ce qu’on avait laissé plus ce que les Anglais avaient perdu, puis c’était - j’me rappelle pas - c’était le Captaine (inaudible) - ça doit être un capitaine qui a remplacé parce que l’autre capitaine était peut-être, était mort je ne sais pas quoi, ou blessé. Lui, y’était, c’était tout un numéro, y’avait de la guts. Il dit, nous autres on y va, on va prendre notre place où on était, on laissera pas ça aux Allemands. Puis, il dit, les boys, on va de l’avant, c’est pas (inaudible). Puis Grégoire, qui était le lieutenant Grégoire... il était avec les commandos avant - bien, il dit, si tu veux aller de l’autre bord, il dit moi j’vais aller de l’autre bord de toi l’autre bord. Grégoire, il dit aux gars, on est capables de faire un 100 pieds de plus, 100 verges parce qu’on marchait pas par pieds, on marchait par verges. Cent verges de plus, il dit, les boys, vous êtes capables de le faire. Une fois rendu là, il disait, bombardez-moi ça en avant, on va se rendre jusqu’à la bank. Là il nous gagnait un autre 100 verges. Là on était installés. Là on s’est installés ici puis quand ils vont nous dire, partez vous reposer, on va se reposer ici. Puis on ne se fera pas remplacer par les Anglais pour recommencer encore, on ne recommencera pas encore. (Inaudible) y’avait du front en tabarouette.
Description

M. McDuff parle des messages codés qu’ils ont entendus à la radio. Il décrit aussi la journée où ils ont été relevés par les Anglais.

Germain McDuff

M. McDuff est né le 26 septembre 1921. Il s'est enrôlé avec le Régiment de la Chaudière le 24 juin 1940, à Westmount, au Québec, alors qu'il avait 18 ans et qu'il était célibataire. M. McDuff est très jeune lorsque son père quitte le foyer familial pour aller vivre ailleurs. M. McDuff passe quelques jours à La Citadelle de Québec, ainsi qu'à Valcartier où il subit son examen médical et poursuit un peu d'entraînement. Il se rend ensuite à Halifax où il s'embarque sur un paquebot pour l'Angleterre. Là-bas, il s'entraîne de façon intensive pendant deux ans. Il fait le débarquement en Normandie et participe à plusieurs batailles contre les Allemands en France et en Belgique. Il reste en Europe jusqu'en juin 1945. À son retour au Canada, il trouve un emploi chez un ancien employeur. Il y travaillera pendant 47 ans.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
05:12
Personne interviewée :
Germain McDuff
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Campagne :
Falaise
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :