Caporal Bambi Gray (à la retraite)
Bambi Gray était destinée à servir. Née et élevée à Kingston (Ontario), ville riche en histoire et en traditions militaires, Bambi s’amusait déjà à être une jeune technicienne en approvisionnement avec son père au sein du Corps de cadets de l’Armée du Princess of Wales’ Own Regiment alors qu’elle gazouillait dans les bacs de la salle d’approvisionnement dès l’âge de 5 ans. À 21 ans, elle s’était officiellement engagée dans les Forces armées canadiennes (FAC).
S'est enrôlée
2012
Affectations
- Petawawa, ON
Expérience opérationnelle
- Pologne, 2015
- Iraq, 2017
L’enrôlement du caporal Bambi Gray dans les FAC était quelque peu inattendu, mais pas complètement sans raison. Puisque son père amenait l’un de ses trois frères dans les Cadets de l’Armée alors qu’elle n’avait que cinq ans et qu’il s’était ensuite porté volontaire dans les cadets comme quartier-maître, elle a passé une grande partie de son enfance à porter l’uniforme. « Je me suis jurée que je ne voulais pas m’engager dans l’armée, car j’avais été dans les Cadets de l’Armée toute ma vie, de 5 à 18 ans. Je me disais que j’en avais assez de porter un uniforme ».
« J’avais l’impression de ne pas faire carrière dans un domaine qui me passionnait. Je me suis replongée dans mes souvenirs à penser aux moments où je me sentais vraiment heureuse et je finissais toujours par revenir à l’idée des Cadets de l’Armée. »
À la fin de ses études secondaires, Bambi a décidé de suivre les traces de son père et de faire carrière dans le secteur pénitentiaire. À la suite de ses études au collège St. Lawrence, elle a travaillé pendant une courte période comme thérapeute comportementale. Mais quelque chose clochait. « J’avais l’impression de ne pas faire carrière dans un domaine qui me passionnait. Je me suis replongée dans mes souvenirs à penser aux moments où je me sentais vraiment heureuse et je finissais toujours par revenir à l’idée des Cadets de l’Armée », dit-elle.
Son enrôlement a eu lieu dans la capitale nationale en 2012. Après avoir réussi son entraînement militaire, elle a passé ses sept années de carrière à Petawawa, où elle a participé à deux déploiements. Son premier déploiement a eu lieu en Pologne en 2015. Ensuite, elle est allée en Iraq en 2017. En tant que technicienne en approvisionnement, Bambi aimait jouer des rôles qui, il n’y a pas si longtemps, étaient considérés comme ne convenant pas aux femmes. Il s’agissait notamment d’utiliser de la machinerie lourde ou de conduire des véhicules militaires lourds.
« Je veux conduire le chariot élévateur. J’aimerais acquérir les compétences nécessaires pour utiliser les gros véhicules verts. J’aimerais faire ce que les femmes ne font pas normalement. »
Bambi a eu l’occasion de discuter de son service militaire avec Anne et Howard McNamara, un couple marié, vétérans de la Seconde Guerre mondiale. Tout en discutant des similitudes, Bambi s’est mise à réfléchir à ses propres expériences récentes concernant les femmes dans l’armée, et comment il était inhabituel de les voir jouer des rôles laborieux. Cependant, ces dernières années, et surtout depuis son enrôlement dans l’Armée, à la suite de venue d’une nouvelle génération, cette mentalité s’est transformée petit à petit.
« Je veux conduire le chariot élévateur. J’aimerais acquérir les compétences nécessaires pour utiliser les gros véhicules verts. J’aimerais faire ce que les femmes ne font pas normalement. Au début de ma carrière, j’accomplissais ces tâches et c’était très admirable. Mais maintenant, avec le temps et les changements, j’ai remarqué que c’est normal. On compte donc beaucoup de femmes qui occupent des fonctions à prédominance masculine, au lieu d’exécuter des tâches administratives ou médicales. »
Bambi a été libérée du service militaire en 2018 et a profité de l’allocation pour études et formation offerte par Anciens Combattants Canada en vue de l’obtention d’un baccalauréat à l’Université d’Ottawa. Elle s’apprête à gérer son propre centre de conditionnement physique à Amherst, en Ontario, tout près de Kingston.
En hommage au service qu’elle a rendu et à celui des générations précédentes de vétérans, elle insiste sur l’importance d’enseigner aux jeunes générations les sacrifices consentis par leurs aînés. « J’ai eu le choix quand je me suis enrôlée. Lorsque des groupes partent à l’étranger maintenant, c’est pour offrir de l’éducation et de l’enseignement aux membres d’autres Forces, plutôt que de participer physiquement à un conflit », dit-elle. « Et je crois qu’il faut à tout prix continuer à enseigner et à se souvenir pour éviter que l’histoire ne se répète. »
Avec courage, intégrité et loyauté, Bambi Gray a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Lors du 75ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Bambi Gray et les vétérans de la Seconde guerre Anne et Howard McNamara ont échangé à propos de leur service. Écoutez leur épisode de balado.
Si vous êtes un vétéran, un membre de votre famille ou un aidant naturel qui a besoin de soutien en santé mentale, le Service d’aide d’ACC est à votre disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, sans frais. Composez le 1-800-268-7708 pour parler à un professionnel de la santé mentale dès aujourd’hui.
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