Colonel (à la retraite) Charles Hamel
Charles Hamel est issu d’une famille axée sur le service militaire et jugeait que l’enrôlement dans les Forces armées canadiennes était la voie qu’il devait suivre. S’engageant comme réserviste en 1973, il a servi pendant 42 ans.
Afghanistan Congo
S'est enrôlé
1973
Affectations
- Royal Montréal Régiment
Expérience opérationnelle
- 2003 : Opération CROCODILE
- 2005, 2011 : Afghanistan
Charles Hamel a été nommé en l’honneur de son oncle Charlie, qui a perdu sa jambe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Son père était un officier d’infanterie dans le Royal 22e Régiment et avait participé à la guerre de Corée, alors qu’un autre de ses oncles manœuvrait un engin de débarquement pendant la Seconde Guerre mondiale.
« Il me semblait que c’était là que je devais être. »
Après avoir terminé son instruction élémentaire d’officier, il a servi dans le Royal Montreal Regiment, une unité de réserve qu’il allait commander plus tard, en 1986. « Ma famille est depuis longtemps dans l’armée, dit-il. Il me semblait que c’était là que je devais être. »
Son premier déploiement a eu lieu en 2003, dans le cadre de l’opération Crocodile, une mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en République démocratique du Congo. Il en savait pas mal sur le pays et les efforts antérieurs de l’ONU là‑bas. Son père avait pris part à une mission de maintien de la paix de l’ONU au Congo au début des années 1960, peu de temps après que le pays a déclaré son indépendance de la Belgique.
« Je savais vaguement ce que mon père avait fait lorsqu’il était là, alors j’avais certains renseignements généraux et un peu d’historique, dit-il. Qui ne voudrait pas participer à la même mission que son père 42 ans plus tard? »
En plus de son père, l’ancien voisin d’Hamel, le colonel Tony Poulin, avait aussi travaillé pour l’ONU en République démocratique du Congo, en 1961‑1962. Charles Hamel a consacré son travail en République démocratique du Congo à son père et au colonel Tony Poulin.
Le colonel Tony Poulin a participé à l’ONUC, en 1961-1962, en République démocratique du Congo.
Dans le cadre de l’opération Crocodile, il est arrivé au Congo en juillet 2003 en tant que chef d’un petit détachement canadien. Il est ensuite devenu chef d’état‑major d’un quartier général multinational comptant plus de 200 officiers, qui représentait les 30 pays participant à la mission de maintien de la paix. À son arrivée, il se souvient d’avoir évalué le pays ravagé.
« J’avais observé beaucoup d’endroits dans le monde qui étaient appauvris, mais rien à l’échelle de ce que j’ai vu là-bas. »
« La chaleur vous frappe vraiment, et l’humidité, parce que le pays chevauche en fait l’équateur. La pollution, l’odeur, la pauvreté. C’était un environnement totalement différent. J’avais observé beaucoup d’endroits dans le monde qui étaient appauvris, mais rien à l’échelle de ce que j’ai vu là-bas. »
Lorsqu’il était là-bas, le niveau de violence a augmenté dans la partie est du pays. Il est parti en déploiement en dehors de la capitale du pays au sein de la brigade de l’Ituri, la force de l’ONU stationnée dans la région.
« D’entrée de jeu, c’était très chaotique, dit-il. Le tout premier soir, quand je suis arrivé, et que j’étais dans une maison relativement sûre, on a été attaqué. »
Dans le cadre de ses fonctions, il a aidé à préparer l’arrivée de gardiens de la paix d’autres pays de l’ONU. Ils devaient être déployés dans la partie est du Congo pour remplacer un groupement tactique français en service dans la région. Il s’est affairé à établir la structure de commandement et l’organisation de la future brigade multinationale.
Parfois, lors de patrouilles, des membres de groupes armés du pays se rendaient, déposant volontairement leurs armes, aux forces de l’ONU. La photo montre le colonel Hamel et les membres d’un groupe de 75 Mayi-Mayi (Mai-Mai) qui se sont rendus de leur propre gré à la MONUC.
Il s’est en outre rendu dans les provinces de l’est et a recueilli des renseignements sur l’activité militaire de la région, notamment l’utilisation des enfants soldats, qui était très importante au pays à cette époque.
Par ailleurs, il consignait ses expériences au pays; tous les deux jours, il envoyait par courriel à ses amis, à sa famille et à ses collègues au Canada, une photo avec une description.
« Environ tous les deux jours, j’envoyais une photo et un article qui expliquait ce que la photo illustrait et ce qui se passait au Congo », dit-il.
Après l’opération Crocodile, il a participé à deux déploiements en Afghanistan, un en 2005, et l’autre qui s’est terminé en 2011.
Il a pris sa retraite en 2015, après 42 ans de service. À l’extérieur de son service dans les FAC, il a reçu la Mention élogieuse du ministre des Anciens Combattants pour son travail bénévole auprès des vétérans. Depuis 1997, il est porte-parole et bénévole au Centre de ressources pour les familles des militaires de Calgary, et est une figure marquante des campagnes de financement annuelles du Centre.
Avec courage, intégrité et loyauté, Charles Hamel a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.
Vous pouvez également écouter son épisode du balado.
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