Est-ce que vous pouvez me parler un petit peu
de votre formation, de vos premiers pas dans les Forces,
comment ça s’est passé?
Mes premiers pas dans les Forces canadiennes,
je vais t’avouer que je suis un gars assez tranquille,
assez discret, que mon parcours a été quand même assez discret,
j’ai été quand même un peu « low profile »
durant tout mon début de carrière militaire.
J’ai fait toutes mes classes à Saint-Jean.
Je me suis enrôlé à Montréal, j’ai fait mon cours de recrue à Saint-Jean.
Une fois que j’ai eu terminé mon cours de recrue à Saint-Jean,
j’ai été envoyé à Valcartier pour mon cours de fantassin,
qui dure environ, chaque, deux mois, deux mois et demie.
Par la suite j’ai été muté, attitré au 3e Bataillon
du Royal 22e Régiment à Québec, qui est un des trois bataillons
francophones de l’armée canadienne, côté de l’infanterie.
Tout cours de recrue des Forces armées canadiennes,
c’est quelque chose qui marque à vie,
peu importe qu’on soit préparé ou pas.
Ils trouvent une façon de nous marquer, on ne peut pas oublier.
Il y a eu des moments plus difficiles que d’autres, ça prend une
certaine force de caractère pour passer au travers toute
cette épreuve-là, c’est un peu le but du cours de recrue et de fantassin,
de voir ceux qui ont vraiment la volonté de réussir.
Parce que c’est surtout ça, c’est une question de volonté
plus qu’une question de force physique ou de force mentale.
C’est vraiment est-ce que tu veux ou tu veux pas réussir,
c’est vraiment une question de choix personnel.
À moyen ou long terme, de savoir si tu as
une force mentale plus que physique, en fait.
De ce que je me souviens, comme j’ai dit, j’ai toujours tout
fait les étapes, les épreuves sans vraiment aucun problème.
J’ai toujours été un peu plus « low profile » que certains,
ce qui m’a peut-être aidé à passer plus facilement au travers
des épreuves, parce qu’on sait que quand il y a des individus
qui sont un peu plus flamboyants, peu importe, de bonne
ou de moins bonne façon, ils sont « spottés » plus rapidement
et ils peuvent être dans le trouble à certains moments.
Moi ça m’a permis de me la couler un petit peu plus douce
durant mes cours de recrue et de fantassin.
Mais tout s’est très bien passé.
J’ai terminé le cours de recrue début 2006,
en fait j’ai commencé fin 2005,
je l’ai fait durant l’hiver, j’ai eu mes formations en hiver,
qui est un des moments, selon moi, les plus difficiles à passer au travers,
parce ce qu’on connait rien et on se fait jeter directement
dans un climat qui est extrêmement difficile durant l’hiver.
De passer au travers c’est selon moi
plus difficile durant l’hiver que durant l’été.
Vers la fin de l’hiver, au printemps,
j’ai terminé mon cours de fantassin,
puis au début de l’été j’ai été muté à Valcartier officiellement.