Est-ce que vous avez eu des interactions
avec la population locale, les enfants là-bas?
C’est sûr, à quelques reprises,
autant pour le bon côté que le moins bon côté.
J’ai eu la chance à quelques reprises d’aller dans des villages.
C’est sûr que moi, c’était moins mon rôle de discuter
ou de côtoyer la population comme tel, en plus moi j’étais la sécurité.
C’était plus les officiers ou les supérieurs qui discutaient avec la
personne en charge du village pour avoir des informations,
des choses comme ça, mais des enfants, il y en avait partout,
ils étaient quand même impressionnés de nous voir, on leur donnait
des bouteilles d’eau, des chose comme ça, quand on le pouvait.
J’ai eu la chance de soigner quelques enfants
qui avaient été blessés durant un accident de véhicule.
Justement, les gens regardaient tout ce qu’on faisait
et arrêtaient de regarder en avant, et à un moment donné,
juste en avant de moi, les deux véhicules ont rentré face à face.
Ils n’allaient pas très vite, mais c’était assez pour,
il y avait plusieurs enfants à bord qui ont été blessés légèrement.
C’est arrivé à quelques reprises.
Donc, est-ce que vous avez eu des interactions
positives avec les gens là-bas?
En général oui, en général ça a bien été.
Il y a eu plusieurs point de fouille,
de contrôle, que j’ai eu la chance de faire.
J’ai interagi avec plusieurs Afghans là-bas.
Aussi plusieurs opérations de combat que j’ai eu la chance,
que j’ai eu l’opportunité d’affronter, je ne sais pas le terme exact,
de « dealer » avec eux, l’autre côté de la médaille.
Est-ce que eux, je veux dire, la population,
étaient contents de voir les Forces canadiennes?
Je dirais que oui, en général les gens étaient contents,
c’est sûr que la façon que ça fonctionne là-bas, beaucoup ça marche
avec le chef du village, et si tu as le chef du village de ton côté,
le village va être de ton côté.
C’est sûr que d’un autre côté,
quand il y a une force invasive qui vient dans ton pays,
eux ont pas internet, ils n’ont pas nécessairement la télévision avec
les nouvelles qui leur donnent exactement l’heure juste à chaque fois.
Ils se font dire par leur chef de village,
qui est peut-être associé aux Talibans, qu’on n’est pas là pour
les bonnes raisons, c’est plus dur de se faire accueillir.
Mais dans l’autre village, ça allait super bien, les enfants,
tout le monde était super content de nous voir.
On jouait avec les enfants au soccer, des choses comme ça.
Ça dépend vraiment de où on allait et c’était pas mal tout le temps
les zones moins sécuritaires, plus dangereuses,
il fallait qu’on fasse plus attention.