Interviewer : Qu’est-ce que vous en ressortez le plus
de toute votre...
Ma petite carrière dans marine là ? Bof, bien c’est... j’ai
appris beaucoup de choses. Je pourrais pas commencer à tout
éliminé... tu sais... éliminé c’est pas le bon mot-là, mais tout
dire les choses qui... que j’ai trouvées intéressantes et
fascinantes... Tout, tout, tout m’intéressait. Tout me
fascinait parce que je volontairais pour tout, tu sais, je
volontairais pour tout moi. Donc j’ai toujours été intéressé
pour tout.
Interviewer : Si vous auriez à parler à une classe de jeunes à
une école, qu’est-ce que serait la chose que vous voudriez
qu’ils se souviennent?
Bien... ouais, ça c’est intéressant, c’est une bonne question.
C’est que les jeunes aujourd’hui, ils ont pas le sentiment
d’appartenance, comme... Ils ont pas le sentiment de connaître
leur pays, ils connaissent pas leur pays assez pour avoir un
goût de défendre le pays comme on avait nous dans le temps à
cause qu’on venait de sortir d’une deuxième guerre pis on avait
un sentiment de défendre notre pays tant que ça. Là... à cause
de ça, tu sais, pis pas à cause d’autre choses, à cause de ça.
Bon, ce qu’on avait apprit à l’école c’était toujours à cause de
ça, donc on avait grandit avec nos parents qui étaient allés à
la guerre, nos oncles pis tout ce monde-là qui étaient allés à
la guerre, la Deuxième guerre. Donc nous autres on a grandit,
on est arrivé à un âge pour entrer dans les forces, c’est ça qui
était notre but, d’aller servir notre pays et puis c’est ça que
c’est. Je pourrais pas arriver pis dire à un classe de jeunes -
j’vais répondre à ta deuxième question c’est ça - je pourrais
pas arrivé à une classe de jeunes pis dire « O.K., je vais tout
vous expliquer ça. » Je pourrais pas, c’est pas une chose c’est
Interviewer : Pourquoi est-ce que vous croyez que le sentiment
est différent auparavant que maintenant ?
Ah bien, il n’y a plus de sens d’appartenance là. Les jeunes
ont perdu le sens d’appartenir... Les valeurs ont changé, les
moeurs ont changé, tout a changé, toutes les valeurs ont changé.
Donc depuis même une vingtaine d’années ça a changé tant que
ça. Pis encore là, il faut aller voir les familles là, le
pedigree de chaque famille si il y en a beaucoup dans les
familles qui on fait les forces armées, là tu vas voir les
jeunes eux autres aussi vont dire « Bon, O.K. mon oncle, ma
tante, mon père, mon grand-père ils on tous fait ça, bien moi je
vais le faire moi aussi. Bon là ils vont le faire. Mais si
t’as pas eu ça avant, si t’es d’une famille qui a jamais eu de
ça, bien tu le feras pas. Ils ont pas le sens d’appartenance.
Si tu viens d’un famille qui a fait des forces armées, bien tu
vas toujours avoir le même sens d’appartenance. Ça se divise à
peu près comme ça. Puis il y en a de moins en moins. On le vit
ici à la Légion, on le sait, tu sais, comment que c’est. Il y a
de moins en moins de gars qui font les forces armées.