Pour déterminer s’il y a lieu de consulter d’autres ministères fédéraux, l’équipe d’évaluation a effectué une analyse approfondie des résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2017. En comparant les résultats des gestionnaires de cas d’ACC avec ceux des titulaires de postes semblables au Service correctionnel du Canada (SCC) et au ministère de la Défense nationale (MDN), force était de constater que les gestionnaires de cas étaient plus susceptibles de signaler des préoccupations relatives aux processus opérationnels compliqués ou inutiles, comparativement aux titulaires de postes semblables au SCC et au MDN. Bien que ces résultats illustrent des occasions pour ACC d’améliorer ses processus et outils, il ne s’agit pas d’une comparaison directe des services de gestion de cas offerts par ces ministères, étant donné que les modèles de gestion de cas sont différents. Les résultats sont présentés dans le tableau 12 ci-dessous.
Question | ACC (WP-04)Note de bas de page 28 n = 269 |
SCC (WP-04)Note de bas de page 29 n = 1084 |
MDN (NU-03)Note de bas de page 30 n = 61 |
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J’estime que la qualité de mon travail est minée parce que les processus opérationnels sont trop compliqués ou inutiles. | 76 % | 50 % | 43 % |
Qu’est-ce qui vous cause du stress au travail? … Surcharge d’information | 54 % | 30 % | 8 % |
Par ailleurs, lors des entrevues menées auprès d’informateurs clés, on a posé des questions aux gestionnaires d’ACC sur leurs expériences professionnelles antérieures et on leur a demandé s’ils recommanderaient des pratiques des ministères fédéraux pour lesquels ils avaient déjà travaillé. Ceux qui avaient déjà travaillé pour le Service correctionnel du Canada ont dit que l’équipe d’évaluation gagnerait à observer le système et les outils de gestion de cas en place au SCC.
L’équipe d’évaluation a donc fait une visite sur place à un bureau du SCC, où elle a constaté que le plan correctionnel utilisé au SCC est directement lié aux évaluations initiales permettant de déterminer le niveau de risque et le besoin d’amélioration. Ce sont les résultats de ces évaluations qui déterminent les aspects à améliorer ainsi que le niveau de besoin dans chacun de ces domaines. Cette approche du SCC cadre parfaitement avec les constatations figurant à la section 4.1e) et renforce la recommandation 2 et, en particulier, le besoin d’apporter des améliorations importantes au système, à l’outil et aux processus liés aux services de gestion de cas d’ACC. Des constatations supplémentaires liées à la visite sur place à un bureau du SCC se trouvent à la section 7.0.
Les entrevues menées auprès des infirmiers gestionnaires de cas du MDN ont permis à l’équipe d’évaluation de constater que le système de gestion de cas du MDN est moins lourd sur le plan administratif et qu’il ne fait pas autant appel aux réponses textuelles (mais plutôt aux options uniformisées et aux objectifs inscrits au préalable). Cette constatation donne du poids à celles qui sont présentées à la section 4.1e) et aux recommandations d’amélioration qui s’y rapportent.
Dans l’ensemble, en ce qui concerne les normes professionnelles en vigueur dans d’autres ministères, l’équipe d’évaluation a appris que les agents de libération conditionnelle et les agents correctionnels du SCC (postes de WP-04) ne sont pas visés par un programme d’attestation ou d’accréditation professionnelle, tout comme les gestionnaires de cas (WP-04) d’ACC. Par contre, les infirmiers gestionnaires de cas (NU-03) du MDN sont tenus de maintenir en vigueur le titre professionnel d’infirmier. Pendant les entrevues menées auprès d’informateurs clés, peu de préoccupations ont été signalées au sujet du manque de personnel accrédité. Grâce aux discussions avec la direction, l’équipe d’évaluation a constaté que le Ministère ne s’était pas penché sur les avantages d’une accréditation professionnelle. Par conséquent, l’équipe d’évaluation estime qu’après la mise en œuvre des recommandations liées aux outils de gestion de cas (section 4.0) et aux normes de gestion de cas (section 7.0), le Ministère aura une occasion de mener une étude plus approfondie pour déterminer si l’accréditation professionnelle est une bonne idée ou non.