Adjudant-chef Dominique Geoffroy
De l'école secondaire aux Forces armées canadiennes – La décision de Dominique Geoffroy d'accompagner son ami à un centre de recrutement a mené à une carrière de plusieurs décennies, au cours de laquelle il a participé à des missions partout dans le monde.
Balkans Haïti Timor-Oriental Afghanistan
S'est enrôlé
1986
Affectations
- Valcartier, QC
- Halifax, NS
- Ottawa, ON
Expérience opérationnelle
- 1992 : Balkans
- 1995 : Balkans
- 1997 : Haïti
- 1999 : Timor-Oriental
- 2003 : NCSM Montreal
- 2009 : Afghanistan
- 2011 : Afghanistan
Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1986, l'ami de Dominique Geoffroy voulait s'enrôler dans les Forces armées canadiennes. Pour lui tenir compagnie, il l'a accompagné à un centre de recrutement de Sherbrooke (Québec). Même s'il ne s'est pas enrôlé sur-le-champ, il était impressionné par le recruteur, a laissé ses coordonnées et a gardé les documents d'information qu'on lui a fournis.
« Je ne connaissais rien des forces, personne de ma famille n'en faisait partie », dit-il.
Quelques mois plus tard, le centre de recrutement l'a appelé pour lui dire qu'il y avait une place dans deux semaines s'il voulait suivre l'instruction de base et ensuite la formation de technicien médical. N'ayant jusqu'alors aucun lien avec l'armée, il a accepté; c'était le début d'une longue carrière dans les Forces armées canadiennes. Après avoir passé quatre ans au Collège militaire royal de Saint Jean, il a été affecté à la Base des Forces canadiennes Valcartier.
« En novembre 1992, je prenais l'autobus et disais au revoir à ma famille pour la première fois. »
Peu de temps après, il a commencé le premier de ses nombreux déploiements au sein des Forces armées canadiennes, en Bosnie. Au cours des huit années qui ont suivi, il est parti en déploiement environ tous les deux ans.
« En novembre 1992, je prenais l'autobus et disais au revoir à ma famille pour la première fois », dit-il.
Ce premier déploiement en Bosnie a été suivi d'un second là bas en 1995, d'un à Haïti en 1997 et d'un au Timor Oriental en 1999. De retour au Canada par la suite, et après une formation de deux ans comme adjoint au médecin, il s'est engagé dans la Marine canadienne et est parti en déploiement à bord du NCSM Montréal pendant trois ans, passant environ la moitié de chaque année en mer.
« Je suis revenu d'Haïti et je me sentais bien, parce qu'on a l'impression d'avoir aidé les gens là bas. Dans l'ensemble, parmi mes nombreuses missions, je crois que c'était la plus gratifiante de ma carrière. »
Toutefois, c'est sa mission à Haïti, en 1997, qu'il considère comme la plus gratifiante. En juin 1993, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé à Haïti un embargo sur le pétrole et les armes dans le but de forcer la dictature militaire à permettre au président élu, Jean Bertrand Aristide, de reprendre le pouvoir. Lorsque la dictature a cédé, une force de l'ONU a alors débarqué à Haïti pour faire entrer en vigueur l'accord visant à permettre le retour en poste d'Arisitide, ce qui a aidé ce pays pauvre à se relever.
Il est resté en Haïti pendant six mois, d'avril à novembre 1997. Les différences entre Haïti, et Valcartier (Québec) l'ont frappé dès qu'il est sorti de l'avion.
« Nous sommes atterri à Port-au-Prince, dit-il. Et, en débarquant de l'avion, on sent la chaleur nous envahir et l'odeur était très différente. »
En tant que technicien médical dans le cadre de la mission de l'ONU, il devait entre autres gérer la pharmacie de la base, superviser l'équipement médical et fournir des soins à la garnison de l'ONU dans la base.
« Il faut aussi être prêt à toute urgence, dit-il. Des hélicoptères étaient prêts à décoller et des ambulances prêtes à y aller. »
Alors que le contingent canadien était stationné à Port-au-Prince, ses collègues et lui se rendaient souvent dans de petits villages en dehors de la capitale, par voie aérienne ou terrestre, pour fournir des soins à la population haïtienne locale. À l'aide de camions médicaux spéciaux, équipés d'une infirmerie, ils fournissaient des traitements dentaires et médicaux aux villageois.
« La population locale accueillait favorablement nos services, dit-il, c'était bien de le faire. »
« Je suis revenu d'Haïti et je me sentais bien, parce qu'on a l'impression d'avoir aidé les gens là bas. Dans l'ensemble, parmi mes nombreuses missions, je crois que c'est la plus gratifiante de ma carrière », poursuit-il.
Plus tard dans sa carrière, il a participé à deux déploiements en Afghanistan en 2009 et en 2011. Après des affectations à Ottawa et à Halifax, il a pris part à un autre déploiement en Iraq, avant de retourner à Ottawa.
Avec courage, intégrité et loyauté, Dominique Geoffroy a laissé sa marque. Découvrez d'autres histoires.
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