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Adjudant (à la retraite) Theresa « Terri » Lynn Orser

Elle aura globe-trotté un peu partout à travers le monde. Theresa « Terri » Lynn Orser a combattu et a été témoin d’horreurs dans divers théâtres d’opération au cours de ses 27 années de service au sein des Forces armées canadiennes (FAC). En 2007, elle a fait la transition vers la vie après le service, après avoir été libérée pour raisons médicales en raison d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Victoria, Colombie-Britannique

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Guerre du Golfe Balkans

S'est enrôlée

1980

Affectations

  • Ottawa, ON

Expérience opérationnelle

  • Guerre du Golfe
  • Croatie
  • Afrique du Sud, Haut-Commissariat du Canada

Terri Orser a eu ses premiers contacts avec l’armée à l’été 1980. Elle participait à un tournoi de baseball quand l’une de ses coéquipières lui a mentionné qu’elle avait vu une publicité d’emploi pour les jeunes dans l’armée. Elle a fini par s’enrôler. « J’ai dit : je vais juste l’essayer. Alors je l’ai fait et j’ai adoré, ce fut un coup de foudre. »

« Je voulais faire tout ce qu’une femme ne pouvait pas faire à l’époque. Les femmes n’avaient pas un grand rôle à jouer dans les métiers dominés par les hommes. Je voulais devenir pompier. Je voulais être dans une équipe de recherche et de sauvetage. Je voulais devenir MEPL (moniteur d’éducation physique et de loisirs). »

Terri dit qu’elle ne réfléchissait pas beaucoup à l’engagement qu’elle venait de prendre jusqu’au début de l’entraînement. Une fois dans la réserve, peu de temps s’est écoulé avant qu’elle se rende compte qu’elle voulait faire carrière à temps plein dans les FAC. Dans les années 80, elle aspirait à travailler dans des rôles traditionnellement réservés aux hommes : « Je voulais faire tout ce qu’une femme ne pouvait pas faire à l’époque. Les femmes n’avaient pas un grand rôle à jouer dans les métiers dominés par les hommes. Je voulais devenir pompier. Je voulais être dans une équipe de recherche et de sauvetage. Je voulais devenir MEPL (moniteur d’éducation physique et de loisirs). »

Terri a quitté son poste d’opératrice des transmissions de la réserve et a assumé à contrecœur un rôle administratif lors de son transfert dans les forces régulières. Elle a développé une relation amour-haine avec ce métier. Elle détestait absolument l’aspect administratif du travail, mais elle aimait les occasions qui lui permettait d’être déployée et d’explorer le monde.

La guerre du Golfe a éclaté lorsque les Irakiens ont envahi le Koweït, en août 1990. Le Canada a immédiatement rejoint la coalition dirigée par les Américains, mais il a considérablement accru sa présence sur le terrain en décembre de cette année-là. Terri s’est portée volontaire immédiatement, mais on lui a dit qu’on avait besoin d’elle à Ottawa. La situation a changé lorsqu’elle est revenue au travail après les vacances. Elle allait être déployée à l’étranger avec les FAC pour sa première période de service.

Vue d'ensemble de l’Hôpital de campagne du Canada nº1 à Al Qaisumah (Arabie Saoudite).

L’entraînement pour cette mission avait lieu au beau milieu de l’hiver 1991, à Petawawa, en Ontario. Elle est ensuite arrivée à Al Jubail, en Arabie Saoudite, par un temps de plus de 40 °C, et s’est jointe à l’effort de guerre, travaillant au sein de son unité au premier hôpital de campagne canadien à Al-Qaysumah, en Arabie Saoudite, près de la frontière avec le Koweït. Bien qu’elle jonglait d’autres responsabilités, Terri trouvait que l’aspect le plus étrange de ses tâches serait d’avoir à marquer les orteils des soldats décédés, afin de s’assurer qu’ils soient bien identifiés.

« C’était à la fois très stimulant et effrayant. Même dans des fonctions administratives, on nous entraîne pour tous les types de situation. On nous a dit : « Regardez autour de vous, certains d’entre vous ne reviendront pas. »

Les hôpitaux de campagne sont installés dans des tentes et font l’objet des risques associés à la ligne de bataille. « C’était à la fois très stimulant et effrayant. Même dans des fonctions administratives, on nous entraîne pour tous les types de situation. On nous a dit : « Regardez autour de vous, certains d’entre vous ne reviendront pas. » Heureusement, le Canada n’a subi aucune perte de vie pendant ce conflit.

Le 28 février 1991, à peine 100 heures après le début de l’offensive, un cessez le feu a été déclaré et le Koweït a été libéré. Alors que les forces irakiennes battaient en retraite, les puits de pétrole koweïtiens ont été mis à feu, causant de graves dommages à l’environnement. Quelques troupes canadiennes sont restées dans la région, dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU qui patrouillait à la frontière entre l’Irak et le Koweït, mais l’unité de Terri a été informée qu’elle rentrait au pays. « Nous avons eu l’impression qu’on aurait pu en faire plus. »

Terri a eu trois autres occasions de servir outre mer : deux fois en ex-Yougoslavie, où elle a été témoin des combats nocturnes entre les Croates et les Serbes. Ensuite, de 1996 à 1999, elle a été affectée pour trois ans au haut commissariat du Canada (HCC) en Afrique du Sud.

Cette dernière affectation à l’étranger lui a donné l’occasion de se joindre à un groupe composé de membres du personnel du consulat et de l’ambassade qui se sont portés volontaires pour contribuer à des causes locales, comme la peinture de bâtiments ou le nettoyage de cimetières et de lieux historiques. Elle a également contribué à la construction d’une école et d’un centre de santé par l’intermédiaire du HCC.

« À cette époque (en 2000), le TSPT était très mal perçu. Vous avez de graves problèmes si vous souffrez de TSPT. Vous ne voulez pas croire que vous faites preuve d’autant de faiblesse, mais c’est bien ce que vous ressentez. Ce n’est plus mon cas. Il existe beaucoup de ressources accessibles. »

En 2000, Terri a reçu un diagnostic de trouble de stress post traumatique (TSPT). Avec beaucoup de courage, elle a servi sept années de plus, jusqu’à sa libération pour raisons médicales. « À cette époque (en 2000), le TSPT était très mal perçu. Vous avez de graves problèmes si vous souffrez de TSPT. Vous ne voulez pas croire que vous faites preuve d’autant de faiblesse, mais c’est bien ce que vous ressentez. Ce n’est plus mon cas. Il existe beaucoup de ressources accessibles. »

Pour son service, on lui a remis la médaille de la guerre du Golfe et la barrette de la bravoure, l’agrafe de deuxième déploiement de la médaille de la Force de protection des NU, la Médaille du service spécial pour l’OTAN et le maintien de la paix, ainsi que les médailles de la guerre du Golfe pour le Kuwait et l’Arabie saoudite.

Depuis sa libération, elle consacre d’innombrables heures de bénévolat pour améliorer la vie de nos vétérans. Elle a reçu la Mention élogieuse du ministre des Anciens Combattants ainsi que la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour son travail auprès des vétérans.

Avec courage, intégrité et loyauté, Terri Orser a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiennes. Explorez d’autres histoires.

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