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Arrivée en Bosnie en 1993

Des héros se racontent

Arrivée en Bosnie en 1993

Oui, j'ai quelques rotations au sein de mon organisation et de d'autres organisations. Outre-mer, il y a eu la Bosnie, le Kosovo, plusieurs endroits en Bosnie, plusieurs régions, quelques tours à l'étranger que j'ai vraiment aimé. Intervieweur : Votre première affectation à l'étranger c'était à quel endroit? En Bosnie en 1993. Intervieweur : Pourquoi les Forces canadiennes ont été déployées en Bosnie en 1993? C'était suite à la guerre qui opposait les factions là-bas. On faisait partie de l'ONU, les forces des Nations Unies, ils nous ont envoyé comme maintien de la paix, comme casque bleu à l'époque, en 1993. Intervieweur : Donc si on se reporte en 1993, un jeune homme originaire de Hull qui arrive pour la première fois en Bosnie, est-ce que ça apporte un choc culturel? Oui, premièrement c'est un coin de pays qui est musulman, donc les croyances sont très différentes des nôtres. Le rythme de vie, les régimes de vie sont différents, c'est pas des pays aussi riches. En plus, on arrive là dans un climat de guerre. Mais par contre, on est un peu préparés à ça, même si on est jeune, vu qu'on apprend le métier de soldat dès notre première journée au sein des Forces. On apprend à être soldat au départ. On arrive là-bas, on peut mettre à profit notre formation et avec ceux qui sont plus expérimentés que nous, ils nous guident à travers ça. Ça devient une école. Intervieweur : Avant d'arriver en Bosnie, est-ce qu'on vous a donné des informations sur la Bosnie elle-même? Oui, on avait des formations qui duraient quelques mois avant, sur le langage, la manière que les gens vivaient, leur religion, ce qui était important pour eux, ce qui l'était moins. Ce que pour nous est banal, pour eux est un signe d'agression. Saluer les gens de la main gauche c'est vu comme une agression, parce que la main gauche leur sert à prier, leur sert à plein de choses, la main gauche est importante pour eux. Le porc. Eux ne mangent pas de porc. Si on arrive avec une tranche de bacon, ça ne fonctionnera pas, ils vont se sentir agressés. C'est des petits gestes banals de notre quotidien à nous, mais pour eux, c'est quelque chose. Ils nous donnaient des mots d'usage, les bonjour, les bonsoir, les bienvenue, comment se présenter un peu dans leur langage, malgré qu'on avait des interprètes, mais ça baissait beaucoup les tensions si on pouvait au moins se présenter nous-mêmes et parler un peu leur langage, ça démontrait un peu de bonne volonté. Intervieweur : Est-ce que vous vous rappelez un mot ou deux? «Dobro jutro» qui veut dire bonjour, «dobar dan» qui veut dire au revoir. Plein de petits, très de base, si on peut dire.

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