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La vie sociale en Angleterre

Des héros se racontent

La vie sociale en Angleterre

Transcription
Moi, je suis arrivé au mois de septembre en Angleterre, et on était à 40 milles (64 km) de Londres. On est arrivé un mercredi, je pense, ou jeudi, ça n'a pas beaucoup d'importance, sauf que c'était la fin de la semaine. Comme officier, les fins de semaine, à moins d'être officier de jour, on n'a rien à faire. Alors, avec d'autres qui étaient déjà rendus, on a dit : « On va aller à Londres. On va aller voir Londres. » Alors on prend le train... ça prenait 40 minutes à peu près... puis on est descendu à Londres. Moi, je me souviens que quand je suis allé à Londres la première fois, je suis allé à Londres tout seul. J'ai pris le train, débarqué à Londres à la gare de Waterloo, puis là, ils avaient des kiosques : les Chevaliers de Colomb, la Croix Rouge, et tout ça. Intervieweur: Salvation Army. Salvation Army qui nous bookaient des chambres. On a juste à aller les voir puis on disait : « Je veux une chambre pour un soir, deux soirs. » C'étaient des prix raisonnables. Alors, moi, je vais voir un de ces kiosques-là puis il me book une chambre; on me marque sur un papier l'adresse et tout ça. Je sors de la gare puis je prends un taxi. Je montre au chauffeur, puis je parlais presque pas anglais... j'ai appris mon anglais en Angleterre... je lui montre l'adresse, puis le chauffeur me conduit là. Il est deux heures de l'après-midi peut-être, à peu près; je rentre dans ma chambre, je laisse mon sac là et je ressors. C'était dans l'environnement de Trafalgar Square. Alors, je me promène et, un moment donné, je rentre aux vues. Alors, je rentre aux vues, mais quand je suis sorti du cinéma c'était black-out, c'était noir, on ne voyait rien. Puis, je n'ai pas mon adresse avec moi, je l'ai laissée dans la chambre; je ne sais pas où je l'ai mise. Alors j'ai dit, je pouvais pas être loin; je me suis mis à marcher, arrivé en face de l'hôtel puis j'ai dit, c'est là. C'était une petite expérience. Une petite anecdote d'abord : où on était, les officiers, on était assez bien nourri, on avait notre mess et on avait notre batman qui était notre aide-de-camp, si vous voulez, qui frottait nos bottines, nos boutons et qui faisait notre lavage. Mais une autre affaire, quand je suis arrivé, le soir, on est allé au mess, puis avant le dîner, bien, dans les mess, on va toujours prendre un verre. Alors, moi, j'ai pris une bière, mais c'était de la bière anglaise, mauvaise au superlatif. La première fois, c'est amer. Alors il y avait... ce qui nous choquait, c'est que les unités anglaises, les British, avaient de la Molson puis nous autres on en n'avait pas. Alors, des détails. Comme nourriture... c'était trois fois par semaine, du mouton. Alors, quand je suis revenu, j'ai dit à chez nous: « Servez-moi pas de mouton parce que je vais vous tricoter quelque chose. » C'était mauvais, c'était mauvais ça, mais par contre on pouvait aller dans les restaurants, et c'était assez abordable comme prix. Il y avait, quand on était... je suis allé, moi, suivre un cours de battle-drill, près de Woolwich, sur la côte... et, en fin de semaine, on sortait puis on allait à une petite ville pas loin... ça ne me revient pas le nom. Mais, il y avait un restaurant, à Brighton, qui nous servait, si on arrivait de bonne heure, avant 5 heures, un steak de cheval avec des frites. Puis ça là, c'était le cadeau de la semaine.
Description

M. Faribault parle de sa vie sociale alors qu'il a été deux ans et demi en entraînement en Angleterre. Il se rendait à Londres et à d'autres endroits pour y manger et aller au cinéma

Pierre Faribault

M. Faribault est né à Montréal, au Québec, le 11 octobre 1919. Il a passé une partie de sa jeunesse à l'Assomption en raison du décès de sa mère survenu lorsqu'il était très jeune. Son grand-père était avocat et son arrière-arrière-grand-père, lieutenant-colonel du régiment de Lavaltrie (date non disponible). Sa carrière militaire commence alors qu'il est commandant du corps de cadets du Mont Saint-Louis avec l'unité de COTC, le corps d'officiers. Il fait son cours d'officier (sous-lieutenant) et il s'enrôle comme volontaire, en août 1941, à l'âge de 21 ans, avec le régiment des Fusiliers Mont-Royal. Après une autre période d'entraînement à Farnham, au Québec, il devient lieutenant. On l'envoie par la suite en Angleterre et en Écosse où l'entraînement se poursuit. Après presque deux ans et demi, il participe à plusieurs batailles au front, dont celle de Groningue en Hollande. Il est officier de transport et commandant de compagnie à plusieurs reprises. Lors d'une bataille en Allemagne, son peloton capture 75 Allemands. En 1945. il prend part aux célébrations de la fin de la guerre à Berlin ainsi qu'à Paris. Il est de retour au Canada en octobre 1945. En l'an 2 000, lui et plusieurs autres anciens combattants canadiens ont été reçus de façon officielle par le gouvernement hollandais, lors d'un pèlerinage organisé par le gouvernement du Canada. M. Faribault vit à Montréal.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
04:32
Personne interviewée :
Pierre Faribault
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Lieutenant

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