Célébrer la fin de la guerre à Paris
Des héros se racontent
Célébrer la fin de la guerre à Paris
Après être venu de Berlin, on m'a...
le colonel Roy nous a dit :
« Bien, si vous voulez aller à Paris,
on va vous donner un laissez-passer pour aller à Paris,
neuf jours. Après ça, bien,
on va probablement s'en retourner au Canada. »
On est allé à Paris pendant neuf jours.
À Berlin, on a « fait du marché noir ».
Une cigarette ça valait de l'or pour les Allemands parce qu'ils
achetaient de la nourriture avec des cigarettes.
Alors, un petit paquet de cigarettes de dix,
qui existait dans le temps, on pouvait avoir 100$ en équivalent.
Moi, j'ai ramassé de l'argent; la moitié d'une barre de chocolat,
c'était 50$. J'ai vendu une montre là - juste le boîtier,
il n'y avait rien dedans, je l'avais au bras - à un Russe...
« C'est ça que je veux avoir. »
Soixante et quinze piastres cash en argent américain.
J'ai dit : « si l'argent est pas bon, quand je vais revenir,
je le jetterai, je n'ai rien à perdre, la montre est pas bonne. »
Je ne sais pas comment ça se fait que j'avais ça,
je ne le sais pas, en tout cas. L'argent était bon,
quand je suis revenu, je l'ai déposé à la banque et je n'ai
pas eu de problème. J'ai dépensé dans neuf jours à Paris 1900$,
mais pas une cent de ma paie. C'est... c'était tout...
on était tout pareil, on était tout arrangé pareil.
On prenait rien que du champagne, on ne prenait pas autre chose.
Alors, ça, c'était agréable.
Intervieweur : C'était quoi l'ambiance à Paris
à la fin de la guerre?
L'ambiance était bonne, mais on allait...
ils nous avaient réquisitionné l'hôtel St. James and Albany
pour les officiers. Alors, on logeait là puis,
on pouvait manger pour une bagatelle de 3$ par jour.
Ils avaient aussi ouvert un club d'officiers sur,
à côté de l'opéra, qui était réservé aux officiers où là aussi
on mangeait bon marché. Puis, on avait du champagne bon marché;
c'était l'endroit où les Parisiennes voulaient se faire
inviter parce qu'elles mangeaient mieux que chez eux.
Mais, il n'y avait pas de transport à part du métro,
les autobus. Il n'y avait pas d'autos, il n'y avait rien.
Il n'y avait pas d'essence encore.
Continuer à regarder
- Date de modification :