Remise de la Croix militaire et capture de soldats Allemands
Des héros se racontent
Remise de la Croix militaire et capture de soldats Allemands
Je ne veux pas me vanter là,
mais je peux vous conter mon histoire de Croix militaire,
si vous voulez.
Intervieweur : Bien sûr.
Là... il faudrait que je vous fasse un petit dessin.
Ça, c'est l'Allemagne, puis ça c'est la Hollande.
Nous autres, on est ici.
Ça, c'est dans un petit bois, un boisé.
Là, il y a la route, mais ici, ça arrive à la frontière là...
Il n'y a pas de garde de frontière...
puis, ici, il y a un village. La maison est comme ça;
il s'appelle Gendringen, petit village de,
admettons, 50, 60 maisons.
On est dans un petit bois ici,
on reçoit les ordres qu'il faut prendre le village,
la compagnie B dont je fais partie.
Une compagnie a trois pelotons,
trois pelotons d'à peu près 30 hommes,
mais c'est jamais complet parce qu'il y a toujours quelqu'un de
malade ou de blessé ou quelque chose de même...
donc environ 30 hommes. Le major, le commandant de la compagnie,
décide comment l'attaque va se faire.
Il décide que c'est tel peloton, le peloton 11,
qui va être le premier qui va prendre les premières maisons.
Moi, le 2e peloton, j'étais le peloton 10,
je vais passer au travers, puis je vais prendre l'autre,
puis le 3e peloton va prendre...
On est dans le bois, on sort du bois...
le 1er peloton, un nommé Caron, il est commandant de peloton...
il sort du bois, puis les Allemands qui sont dans le
village nous mitraillent. Il se fait tuer, il se fait prendre,
il se fait tuer. Son sergent, qui est censé prendre la relève
puis continuer, qui est là, fige et reste là.
Mais les Allemands continuent à mitrailler puis continuent à nous
envoyer des obus de mortier. Si on reste là,
la compagnie est lavée complètement et l'objectif n'est
pas pris. Je ne pouvais pas communiquer avec mon commandant
de compagnie; je n'ai pas de communication,
c'est lui qui les a, le premier.
Mais, je ne peux pas aller le rejoindre.
Je décide que je passe au travers puis, en passant,
je dis à son sergent : « Embarque en arrière. »
Puis là, on a pris son objectif, puis le mien,
puis on a pris 75 prisonniers. Puis, l'attaque en...
mais, si on reste là, il n'y a plus personne,
je ne suis pas ici. Si c'est moi qui est le premier peloton,
je ne suis pas ici non plus.
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