Le retour et l'accueil au Canada
Des héros se racontent
Le retour et l'accueil au Canada
Quand on est revenu de Paris,
ils m'ont envoyé moi tout seul en Angleterre pour préparer le
retour du régiment en Angleterre. Je suis arrivé en Angleterre,
puis je suis allé au camp où je devais me rendre.
Je vais voir l'adjudant, et je lui dis :
« Il n'y a rien à faire, tout est prêt, on vous attend. »
Alors, je n'ai rien eu à faire encore...
j'ai été chanceux dans un certain sens.
Quand le régiment est arrivé au début de septembre,
on n'avait rien à faire et on ne savait pas quand on revenait.
Il n'y avait pas de bateau.
Alors, ils nous donnaient des congés;
on allait à Londres et on dépensait l'argent qu'on avait.
Alors, quand je suis revenu, on n'avait plus d'argent,
ça avait été dépensé parce qu'on avait eu trop de congés.
On est revenu sur le Queen Elizabeth.
Moi, je me suis toujours dit que je ne voyage pas dans
les petits bateaux. Sur le Queen Elizabeth,
on était encore 18 000 à bord.
Mais il n'y avait plus des restrictions du voyage.
Le premier voyage, on n'avait pas le droit de sortir sur
les ponts, le soir, parce qu'on n'avait pas le droit de fumer.
Si le feu de notre cigarette là ça avait pu...
Intervieweur : C'était le black-out.
Mais là, après la guerre, on pouvait sortir sur les ponts,
tout ça. On est arrivé à Halifax le 27, 26 d'octobre.
Il pleuvait à boire debout. On était tous sur les ponts puis,
quand on est arrivé et que le bateau accostait là,
il y avait une fanfare sur le quai qui jouait O Canada.
On braillait comme des enfants.
Ah, c'était absolument incroyable!
On a pris le train, on est descendu à Montréal,
le dimanche matin le 28 et, là, il y a eu un grand défilé de
l'ancienne gare Bonaventure au stadium des Royaux,
sur la rue Delorimier. Il faisait un froid de loup... et,
nous autres, on n'avait pas froid, parce qu'on marchait.
Mais les gens qui nous attendaient,
nos parents, là, dans le stadium, ils gelaient.
Ça fait que, il y a eu une cérémonie puis...
Continuer à regarder
- Date de modification :