Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

L’ordre dans les convois

Des héros se racontent

L’ordre dans les convois

Transcription
Les convois partaient de New York. Les convois partaient de Halifax, puis il y avait même des convois qui partaient de Montréal, mais c'était pas des gros convois qui partaient de Montréal. Les gros convois partaient de Halifax et de New York. Puis il y avait un point de rencontre fixé sur l'océan. Alors nous autres on connaissait le point de rencontre, évidemment. Mais par contre, c'était très laborieux, je pense que c'était le travail le plus laborieux, faire la jonction des convois. Parce que c'était impossible pour eux autres de le faire. Du haut des airs on pouvait le faire parce qu'on voyait l'ensemble des deux convois. Intervieweur : Vous pouviez voir les bateaux approcher? Oui, tu voyais les bateaux approcher, puis là, communiquait avec le Commodore du convoi d'Halifax, Commodore du convoi de New York, leur dire vous êtes rendus à telle position et ainsi de suite. Alors c'était un gros travail pour le navigateur, parce que lui, fallait qu'il donne les positions. C'était un travail laborieux et long. On pouvait passer des heures à travailler sur ça. Surtout, on l'a fait avec des Canso, parce que les Canso avaient une endurance épouvantable comme longueur d'heure, ça fait que c'est un travail qu'on a fait. Mais un travail laborieux. Fatiguant, parce qu'il fallait travailler avec la lampe que je vous expliquais, la lampe ASDIC. Vous savez, le Canso, avec ses grandes ailes, passait son temps à nous couper la vue, parce qu'il tournait en rond. On prenait la bulle de gauche, on communiquait, mais il y avait l'aile de gauche aussi. Fait que c'était très laborieux, très long, c'était fatiguant. Intervieweur : Donc les bateaux se rassemblaient à un point? Ils se rassemblaient, on finissait par les rassembler. C'était un job épouvantable, ça, c'était plate. Mais il fallait le faire. Il fallait le faire, parce que les convois, ça peut pas être désordonné. Il faut que le convoi soit bien enligné, un mile de distance entre chaque bateau. Intervieweur : Pourquoi c'était important que les bateaux soient si bien enlignés? C'était important, je pense qu'au point de vu efficacité, c'est que peut-être aussi au point de vue de sécurité. C'est que si tous les bateaux étaient espacés, un sous-marin isolé pouvait faire moins de ravage qu'une meute. Intervieweur : Quelle sorte de bateaux il y avait? Est-ce que vous savez ce que les bateaux transportaient? Les bateaux avaient des escortes, il y avait les corvettes puis il y avait des destroyers. Les convois étaient escortés avec des corvettes. Des destroyers sur le devant, et les corvettes qui se promenaient autour et cherchaient les sous-marins avec le sonar. Intervieweur : Et la manière que les bateaux étaient placés dans les convois, est-ce qu'il y avait un ordre précis pour certains bateaux? Je crois que oui. Je crois que les bateaux transportant les explosifs étaient en dernier et étaient loin. Ils étaient les derniers. Imaginez-vous un bateau d'explosifs ou rempli de pétrole en plein milieu du convoi. Mais nous autres, on a vu un convoi en feu avec des feux d'artifice. Les explosifs sautaient, le pétrole brûlait, mais ils étaient, l'ordre précis c'est ça. La marchandise, tout ça, c'était ensemble, puis les choses dangereuses étaient à la périphérie du convoi.
Description

M. Bruneau explique le dur travail de faire la jonction des convois dans l’océan. Il fallait user de patience et communiquer avec la lampe ASDIC entre l’avion et les Commodores. Les bateaux transportant les explosifs devaient êter à la périphérie du convoi.

Gustave Bruneau

Monsieur Bruneau est né à Québec, le 17 février 1921. Enfant, il était fasciné par les avions, ayant lu des livres de la guerre de 1914-1918 où il était fait mention des héros de l’aviation. Il allait souvent voir les avions à l’aéroport de Sainte-Foy. Adolescent, alors qu’il fréquentait un collège franco-américain à Berthierville, il a fait la rencontre d’étudiants Américains qui ne parlaient que d’aviation, ce qui l’a motivé encore plus à poursuivre sa passion. Au déclenchement de la guerre, il essaie de s’enrôler, mais il est refusé car il est trop jeune. Il s’est finalement enrôlé en août 1940 avec la permission de sa mère et a servi jusqu’à la fin de la guerre, le 8 août 1945. Il était radiotélégraphiste dans un équipage qui protégeait les convois du haut des airs contre les redoutables sous-marins allemands. Il fut basé à Dartmouth et à Sydney, en Nouvelle-Écosse et après avoir complété son tour d’opération, soit 1000 heures de vol, il a agi comme opérateur radar à Pennfield Ridge, au Nouveau-Brunswick. Monsieur Bruneau était le seul Canadien français de son escadrille.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
3 décembre 2013
Durée :
3:58
Personne interviewée :
Gustave Bruneau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Campagne :
Coastal Command
Branche :
Aviation
Occupation :
Télégraphiste

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :