Enrôlement
Des héros se racontent
Transcription
Moi ça fait longtemps que je voulais être un soldat
et puis depuis que je suis petit, aussi longtemps
que je me souvienne je voulais être un soldat
mais c'est comme si je pouvais pas être un soldat.
Tu sais il faut que je fasse comme tout le monde,
je vais aller à l'école, faire des études.
Mais dans ma tête je voulais tout le temps être un soldat.
Quand j'ai décidé de m'enrôler, je vais vous avouer franchement,
mes parents, mon père c'était pas si pire, mais ma mère,
je pense que dans sa tête, elle ne voulait pas que je sois un soldat,
même si tout le monde disait, voyons donc, depuis que Jean est petit
qu'on sait qu'il va être un soldat, mais elle,
elle disait au moins finis ton CEGEP.
Je n'ai pas fini mon CEGEP,
il me restait à peu près deux mois avant de finir.
Elle m'a laissé aller, comme on peut dire.
Je pense que ça pas dû être facile parce que moi je suis fils unique.
Je n'avais jamais parti de chez nous.
Je suis allé au centre de recrutement, au mois de février, je pense,
et puis au mois d'avril je rentrais à Saint-Jean
et c'est là que tout a débuté au niveau de l'armée.
Un concours de circonstances, l'armée de terre ça m'intéressait.
J'avais aucune idée, le régiment que je suis là aujourd'hui,
j'avais aucune idée que ça existait le Royal 22e Régiment
moi je voulais juste, je voyais des Rambo,
moi je suis dans la génération des premiers films de Rambo.
Ça, ça l'air hot d'être comme Rambo.
C'était vraiment large l'infanterie.
Mais on apprenait, justement, l'infanterie, la définition,
c'est prendre contact avec l'ennemi, l'éliminer,
peu importe les conditions climatiques et de terrain.
C'était vraiment ça, tu es entraîné à faire la guerre comme on voyait,
puis moi dans ma perception de petit gars, comme on voit à la TV,
un soldat avec un fusil dans le bois qui court pour faire la guerre.
C'est ça vraiment que j'ai été entraîné, comme soldat au début.
Ce que j'ai trouvé le plus dur, quand je disais la formation,
me faire crier après, j'étais capable de vivre avec,
c'est le côté physique.
Là, les souffrances physiques, c'est la première fois
que je connaissais ça, par exemple.
Un moment donné, quand tu as froid, tu as faim,
puis d'habitude, quand je jouais à la guerre quand j'étais petit,
c'était pas pire, quand j'étais tanné j'allais souper chez nous
et je rentrais mais là, c'est pas ça.
Tu te dis, crime, on est lundi, il mouille,
jusqu'à vendredi, puis là je couche dehors, les courses,
les grosses marches avec du poids
avec mon gros 140 livres tout mouillé, ça j'ai trouvé ça tough.
Ça c'est les parties que je me souviens, crime,
c'est dur, mais je voulais tellement être un soldat
que j'ai passé au travers et j'ai dit ça fait partie de la game.
Description
M. Vachon raconte qu’il a toujours voulu être un soldat et qu’il a persévéré malgré les difficultés.
Jean Vachon
Jean Vachon est né à Thetford Mines, au Québec, en août 1970. Enfant, il a toujours souhaité devenir un soldat. Il s’est enrôlé en 1989 à 18 ans et a été déployé entre autres en Allemagne, dans le golfe Persique, en Yougoslavie et en Afghanistan.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 8 décembre 2013
- Durée :
- 2:11
- Personne interviewée :
- Jean Vachon
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Royal 22e Régiment
- Grade militaire :
- Major
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- Date de modification :