Communiquer avec les proches depuis la Yougoslavie
Des héros se racontent
Transcription
En Yougoslavie, ça été dur, mais je pense qu'on s'est bien
adaptés d'être trempes et misérables ou fatigués.
Les 22, la réputation qu'on a, c'est quand on est dans la merde,
on l'est pas longtemps.
Tu sais, il y a tout le temps du monde plus ingénieux que d'autres.
On s'est gréyé d'un système de douches.
Tu sais, on ne restera pas dans notre,
on va évoluer pour être bien.
Quand on est arrivés dans les maisons,
c'est ça qui a fait qu'on était bien.
Intervieweur : Comment c 'était possible de
faire des communications avec la maison?
Ce que je faisais,
il n'y avait pas d'internet dans ce temps-là, c'était des lettres.
Quand le courrier arrivait, c'était la run de morale, le courrier, wow!
Ou une fois, de temps en temps on allait en ville,
quand je dis en ville parce que nous autres on était
vraiment en campagne, puis quand on allait en ville
dans le coin du quartier général, on pouvait relaxer un peu plus.
Dans un hôtel, il n'y avait pas grand touristes là,
à part les membres des Nations Unies, il y avait un restaurant,
fait qu'on allait au restaurant,
et on allait dans les bars local.
Ça c'était comme notre R&R, notre journée off,
fait qu'on allait là dans l'hôtel, et il y avait un téléphone.
On payait de notre poche une carte de téléphone
et j'appelais chez ma blonde.
Intervieweur : Est-ce qu'on pouvait aussi communiquer
avec le Canada?
Oui, j'appelais mes parents de là aussi.
Ça coûtait cher de cartes d'appel et à Sarajevo un moment donné,
ils ont fait un, les transmissions ont été capables d'avoir une ligne
quelque part qu'on était capables d'appeler une fois de temps en temps
en Allemagne et si je ne me trompe pas j'étais capable aussi
d'appeler au Canada, mais là c'était vraiment compté,
tu fais la file puis envoye, tu as 5 minutes, tu as 5 minutes.
De mémoire c'était pas à tous les jours, c'était une fois par semaine
si tu étais chanceux, une fois par semaine, une fois par deux semaines.
Intervieweur : Est-ce que ça vous arrivait de recevoir
autre chose que du courrier par la poste?
Oui, on pouvait recevoir des livres, des cadeaux,
mes parents pouvaient m'envoyer de quoi,
ma blonde pouvait m'envoyer de quoi,
des petites gâteries, des choses comme ça.
Description
M. Vachon décrit les façons de communiquer avec les proches, que ce soit par le biais de lettres, par téléphone ou par des colis.
Jean Vachon
Jean Vachon est né à Thetford Mines, au Québec, en août 1970. Enfant, il a toujours souhaité devenir un soldat. Il s’est enrôlé en 1989 à 18 ans et a été déployé entre autres en Allemagne, dans le golfe Persique, en Yougoslavie et en Afghanistan.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 8 décembre 2013
- Durée :
- 1:54
- Personne interviewée :
- Jean Vachon
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Yougoslavie
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Royal 22e Régiment
- Grade militaire :
- Major
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- Date de modification :